Les architectes du temps



À PROPOS DE L'AUTEUR
Étienne Schréder
Illustrateur de Les architectes du temps
Né en 1950, Étienne Schréder ne se destine pas à la bande dessinée, même s’il en dévore jusqu’à l’âge de 23 ans, collectionnant tous les magazines de l’époque, de Charlie Mensuel à L’Écho des savanes, en passant par Tintin et Spirou. Il suit d’abord des études de droit puis de criminologie qui l’amènent dans un premier temps à travailler dans le milieu carcéral. Après plusieurs années, il donne sa démission et commence une longue période d’inactivité qui cessera avec son retour dans le secteur social et son entrée, d’abord en dilettante, dans le monde de la bande dessinée. Après son passage à vide — qu’il racontera dans Amères Saisons des années plus tard —, Étienne Schréder s’inscrit aux cours du soir d’Alain Goffin. Ses prédispositions l’amènent à pouvoir rapidement jouer les hommes de l’ombre auprès d’autres dessinateurs. Une série de collaborations qui le feront fréquenter Schuiten et Peeters, Yslaire et bien sûr Alain Goffin lui-même. Pour les uns, ce calligraphe appliqué s’occupe de lettrage. Pour les autres, il dessine des décors ou des arrière-plans. Avec Schuiten, il participe aussi à l’aventure graphique du film Taxandria de Raoul Servais. Cette activité, Étienne Schréder la poursuit depuis de manière tout à fait officielle. Si son nom ne figurait à l’époque que dans les remerciements en début d’album, il est désormais crédité de manière explicite, comme dans La Malédiction des trente deniers T. 2, une aventure de Blake et Mortimer dessinée par Antoine Aubin, dont il a réalisé l’encrage intégral. Mais Étienne Schréder est bien plus qu’un nègre de la bande dessinée. Auteur complet et scénariste occasionnel pour d’autres, il démarre par des collaborations au magazine (À SUIVRE). Son premier album, Le Secret de Coimbra, est publié dans le cadre d’Europalia Portugal en 1991, deux ans après sa décision d’abandonner son travail dans le domaine du logement social pour se consacrer pleinement à la bande dessinée. En 1997, il publie La Couronne en papier doré chez Casterman. Il s’agit d’une métaphore de l’alcoolisme. Tous les lecteurs ne l’auront peut-être pas comprise en tant que telle. À l’époque, elle s’inscrit dans le cadre d’une future trilogie alchimique sur l’alcool, mais les aléas éditoriaux en décideront autrement.

D’autres albums suivront, dont une collaboration soutenue avec les Éditions Glénat au tout début des années deux mille où Étienne Schréder publiera deux albums comme auteur et un comme scénariste, tous dans la collection « Carrément BD ». Initié par Le Vol d’Icare en 2003, ce passage remarqué chez Glénat s’achève avec une relecture du travail de Mary Shelley, auteure de Frankenstein, dans Mary pour une nuit de novembre. Le style d’Étienne Schréder doit beaucoup à la ligne claire chère à Hergé, mais en trouvant une voie personnelle vers la lisibilité. Ses storyboards poussés donnent à lire des histoires fluides, à la narration limpide.

En 2008, après plus de deux ans de gestation (et quinze ans de mûrissement) paraît le livre qui va révéler Étienne Schréder au grand public. Amères Saisons raconte la descente aux enfers de l’auteur. Ce livre autobiographique sur l’alcoolisme — et sur la volonté d’en sortir ! — aura un retentissement important et constituera le premier témoignage du genre en bande dessinée. Au départ, il s’agit d’un texte littéraire que Schréder transpose en bande dessinée avec brio sur le conseil de son éditeur (Casterman) et de ses amis. Actuellement, Schréder travaille sur un projet de fiction intégrant un domaine qu’il connaît bien : le travail de nègre en bande dessinée. (T.B.)


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