Le livre de fin de mandat du poète national belge Carl Norac.
« J’ai attrapé la poésie, cet espoir virulent. Avec, sous les doigts, une légère fièvre, je crève d’envie de vous la refiler, comme ça, du bout des lèvres ». Devenir Poète National de Belgique au moment où le monde vacille un peu, voilà ce que fut le chemin de Carl Norac. Étrange équilibre d’approcher le réel au plus près, souvent dans l’urgence, et d’évoquer à l’inverse la volupté de la lenteur. Ce livre contient deux années de rencontres, de visages, de brèves fugues, de colères, d’émerveillements. La poésie y est toujours, comme le disait Cocteau, « cette nuit posée sur une table », mais il est bon parfois de tenter de lui trouver, à l’envers des circonstances, des lueurs franches.
‘Ik ben besmet met poëzie, met aanstekelijke hoop. Onder mijn vingers broeit een lichte koorts, waarmee ik je graag aan wil steken, zo, met liefkozende lippen.’ Dichter des vaderlands van België worden op het moment dat de wereld wankelt, het overkwam Carl Norac. Vreemd evenwicht, als je enerzijds, vaak inderhaast, de werkelijkheid op de huid probeert te zitten en anderzijds de lof wilt zingen van de traagheid. Dit boek is een weergave van twee jaar ontmoetingen, gezichten, korte ontsnappingen, woede, verwondering. En zoals Cocteau zei, blijft de poëzie nog altijd ‘de nacht die op een tafel wordt gelegd’, maar is het ook goed naar de keerzij van de dingen te kijken en daar levendige sprankels licht te ontdekken.
»Die Poesie hat mich erwischt, diese ansteckende Hoffnung. Mit unter meinen Fingern leichtem Fieber. Ich hätte große Lust, Sie anzustecken, von Mund zu Mund, nichts tät ich lieber.« Er wurde nationaler Dichter in einer Zeit, in der die Welt ein wenig bebte; kein leichter Weg für Carl Norac. Eine Gleichgewichtsübung, bei der er einerseits der Wirklichkeit so nah wie möglich zu kommen versuchte, oft unter Zeitdruck, während er andererseits das Gegenteil, die Lust an der Langsamkeit, zelebrieren wollte. Dieses Buch bündelt die Begegnungen, Gesichter, kurzen Fluchten, Wutausbrüche, Verwunderungen von zwei Jahren. Hierbei ist die Poesie immer — in den Worten von Cocteau — die Nacht, die auf den Tisch gelegt wird. Doch manchmal ist es gut, auch die andere Seite des Geschehens zu beleuchten.
Auteur de L'envers des circonstances
Né à Mons en Belgique en 1960, Carl Norac écrit des livres pour la jeunesse dont la plupart sont publiés chez Pastel. Certains sont traduits en quinze langues. Les mots doux, illustré par Claude K.Dubois, fut un best-seller aux U.S.A en 1998. Les livres réalisés avec Louis Joos sont basés sur des voyages réels, en Norvège, en Indonésie, au Sénégal et au Québec. Carl Norac est aussi un auteur de théâtre et de poésie pour adultes. Son recueil, Dimanche aux Hespérides, lui vaut une reconnaissance en Belgique et en France. Plusieurs prix littéraires et sa présence dans deux anthologies historiques récompensent cette publication. Grand voyageur, il parcourt le monde de l'Asie à l'Arctique. Carl Norac assure actuellement le cours d'Histoire de la Littérature au Conservatoire Royal de Mons, une école nationale pour les futurs comédiens. Il aime sillonner la France et la Belgique à la rencontre des enfants des écoles maternelles et élémentaires, pour y parler de ses livres et de ses voyages. Il vit à Olivet près d'Orléans. N'oublions pas qu'il est aussi le père d'une petite fée appelée Else. Carl Norac est ouvert au dialogue avec les enfants, les enseignants et ses lecteurs.
Carl Norac possède cette capacité de nous emmener, de nous embarquer dans son sillage. Des voyages dans l’espace, vers ces contrées qu’il affectionne particulièrement mais aussi dans le temps, celui de l’enfance qu’il cherche toujours à retrouver par le biais d’une sorte de mélancolie communicative et qui nous fait dire qu’on a tous un peu de Norac en nous. Les thèmes, chers au poète, épinglés par la récente anthologie publiée dans la collection Espace Nord sous le titre de Piéton du monde se retrouvent ici, dans ce recueil composite, L’envers des circonstances.La longue préface sur le mode du « je me souviens » balise les chemins empruntés par l’auteur depuis janvier 2020, depuis la réception…
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