Le virelangue


RÉSUMÉ

Que Julos Beaucarne affectionne le virelangue – dont on ne sait peut-être pas que c’est mots ou phrases qu’il faut pouvoir répéter sans trébucher dans la prononciation – voilà qui n’est pas pour étonner ses amis.
Ne leur a-t-il pas confié un jour sa prédilection pour les mots wallons « où le sens est dans le son »?
Julos, virelinguiste-chanteur est devenu poète par amour des mots, mieux même : par fascination. On l’écoute avec plaisir, on le lit avec bonheur.
Car il appartient à l’espèce…

  lire la suite sur  Service du Livre Luxembourgeois

À PROPOS DE L'AUTEUR
Julos Beaucarne
Auteur de Le virelangue
Le Wallon Julos Beaucarne fut d'abord acteur, compositeur, diseur de poèmes, avant de devenir le chanteur militant du «Front de libération des arbres fruitiers» et un fraternel philosophe de l'Histoire. Il excelle dans la chanson-poème qui hésite entre le grave et le souriant, le tendre et le grinçant. Entre autres œuvres écrites: Julos écrit pour vous (1975). (source : Anthologie Espace Nord)

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:mot - "Le virelangue"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9226 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Silence, Chavée, tu m’ennuies. 1031 aphorismes rassemblés par Jean-Philippe Querton

Figure incontournable du surréalisme belge (et plus particulièrement du groupe hennuyer), Achille Chavée demeure nimbé d’une aura qui, cinquante ans après sa disparition, rend toujours son cas aussi fascinant et épineux. Ayant physiquement combattu la «  bête immonde  » durant la guerre d’Espagne puis en tant que résistant entré dans la clandestinité, le brigadier international Chavée traîne cependant quelques dérangeantes casseroles rouges. À commencer par les soupçons d’interrogatoires musclés durant des procès staliniens à l’encontre de militants anarchistes. L’info est catégoriquement relayée dans la notice Wikipedia, mais sérieusement réévaluée dans certain article de Paul Aron sur l’engagement des écrivains belges francophones contre le franquisme… Mais depuis quand juge-t-on de la valeur d’un écrivain, d’un poète sur ses actes militants et ses aveuglements idéologiques ? Et même sur sa biographie, l’homme fût-il, imaginons, avocat porté sur la bibine, joueur de poker impénitent et mauvais perdant de surcroît, individu signalé comme désagréable et méprisant envers son épouse ? C’est bien connu, les artistes, les vrais, ne progressent pas, ils empirent, selon le célèbre adage : «  On commence par tuer sa mère et on finit par voler la cathédrale de Chartres.  »Au fait, qui a dit cela ? Chavée, justement, l’expert en prononcé de sentences laconiques, dont Jean-Philippe Querton propose un recueil d’aphorismes – presque – exhaustif ; 1031 en tout, c’est élégant et solide comme un nombre premier, et cela contient l’essentiel de «  l’enseignement libre  » dispensé par un esprit toujours frappeur. Car, grâce à Chavée, on apprendra que «  La chaise est toujours assise  », «  Le pain n’a pas faim  », «  Une dynastie est une collection de cadavres numérotés  » et que «  Le bossu se démontre par sa bosse  ».Selon les mots de Chavée lui-même, l’aphorisme est un genre d’auto-défense où se crée «  un équilibre entre le lyrique et le réel  ». La définition du genre est parfaite. Les antiphrases, antiproverbes et antimorales délivrés en rafales dans ce substantiel volume sont extraits des recueils publiés à La Louvière au Daily-Bul ainsi que de l’œuvre complet (au masculin, permettez) publié par les amis de Chavée. Libre à quiconque de les grappiller ou de les lire en enfilade, l’important est d’« apprendre entre les lignes de la page blanche  ».   Dans la galerie d’évocations qui précède l’ensemble, les beaux mots d’André Miguel rendent l’ambivalente présence de Chavée presque palpable : «  Il avait une présence physique extraordinaire. Un regard à la fois tendre et pénétrant avec une certaine dureté par moment et aussi un visage de mage, surtout à la fin de sa vie de mage et de peau-rouge. Il y a avait chez lui quelque chose de diabolique si on veut, mais aussi une grande tendresse…  »Chavée, tu déranges. Chavée, tu incommodes. Chavée, tu…