Alice vient de souffler ses dix-sept bougies lors d’une fête surprise entourée de famille et amis et termine tout juste son année scolaire. Comme les adolescents que nous avons tous été, elle oscille entre quelques restes d’absolue candeur enfantine et les questionnements existentiels propres à son âge, avec les proportions, tantôt justifiées, parfois démesurées, qu’on pouvait, à l’époque, leur attribuer : les amours, les jugements, les drames invraisemblables, l’image de soi que peuvent renvoyer les autres. Comme les adolescents de notre époque, elle se réfugie dans sa chambre souvent, est un peu secrète face à ses parents, recule subitement face à la possibilité d’une première fois un peu forcée, parle de dépression à cause d’un savon…
Sandrine se réveille un matin dans sa maison d’enfance où trônent les objets et les meubles…
" Je sens ses bras autour de ma taille. Il me serre si fort. Je n'ose ouvrir les yeux. La chaleur de sa langue sur la mienne, que c'est doux, que c'est bon. Je profite de ce baiser qui n'en finit pas, de ses mains qui crient tendresse, de ses jambes qui disent caresses, de ce corps qui surgit de l'arbre en chantant l'Amour !". Les sept visages de l'eau, un mariage d'amour et de haine où le passé imprègne le présent et détermine l'amour. FranMi nous emmène à travers une recherche d'identité, d'un rôle social dans une communauté villageoise qui, à l'instar de Saint-Léger, son village d'adoption, présente plein de contradictions. Comment vivre, comment demeurer dans un environnement où les traditions et habitudes anciennes se frottent à la consommation et la vitesse…