Dans l’espace commun d’une maison de soins psychiatriques séparée de la ville par une forêt épaisse et sombre, Claire Lagrange peint machinalement, en silence, avec de la gouache pour enfants. Jean et Silvia la regardent, étonnés : sa lenteur extrême contraste avec l’agitation dans laquelle elle est arrivée quelques jours plus tôt. Madame, un membre du personnel, court d’une pièce à l’autre, submergée par des chiffres, des grilles, des listes… et cette fissure dont il faudrait qu’elle s’occupe. De l’autre côté de la forêt, madame Lagrange, la mère de Claire, se perd dans un flot de paroles, de questions, de souvenirs : jamais elle n’aurait pu imaginer qu’un tel événement surgirait dans sa famille… Va-t-elle enfin accepter, comme son petit-fils Roméo le lui demande, d’aller rendre visite à Claire ?
Céline Delbecq nous plonge dans un récit sensible où les fissures du monde révèlent la nécessité du lien et de l’émerveillement.
Autrice de Le silence de Claire Lagrange