Ce jour-là, lorsque Archibald se réveille, le soleil ne brille pas. À sa place, il y a un petit nuage, juste au-dessus de sa tête, un nuage qui va le suivre et le poursuivre partout. Archibald va tenter, de toutes les façons, de s’en débarrasser.
Voici un album d’une sensibilité bouleversante. Le gros ours tout penaud, envahi par son chagrin, ne prononcera qu’un seul mot, serrant un arbre dans ses bras, le mot qui berce tous les enfants depuis la nuit des temps : maman ! Impossible de refermer ce livre sans être ému.
Autrice et illustratrice de Le petit souci
A son réveil, l'ourson Archibald a un petit nuage au-dessus de la tête. Il aimerait bien s'en débarrasser. Un petit album sur les peines et les chagrins à destination des plus jeunes. Graphiquement très réussi, Anne Herbauts laisse transparaître dans ses images une grande sensibilité.
Un album rondement mené avec une mise en scène originale. Dans les tons ocre et bleus, la jeune illustratrice Loufane conte l'histoire d'un…
Un jour, Monsieur Picaillon, l’homme le plus riche de la ville, perdit la clé de son coffre. Ce même jour, Basile-le-fil, l’homme le plus pauvre de la ville, découvrit une chaîne avec une clé au bout... A partir de ce jour-là, leur vie à tous les deux va complètement changer: pour Mr Picaillon,sans clé, plus moyen d’ouvrir le coffre pour avoir de l’argent. Mais pour Basile, qui n’aime qu’entendre Lire la suite Monsieur Picaillon a tout et Basile-le-fil n’a rien. C’est aussi simple que cela et l’histoire joue sur ce binarisme avoir tout / ne rien avoir ; être tout / n’être rien. Dans un univers gris où l’opulence et le manque se ressemblent soit par amas de possessions soit par amas de rebuts, la bascule entre les deux personnages tient à une clef. Une clef d’or ! Comme dans les contes merveilleux, la clef est celle du trésor sous la forme peu poétique d’un coffre-fort. Evidemment, la clef perdue par l’un est retrouvée par l’autre. Le riche appauvri et le pauvre enrichi se retrouvent sur un banc. Monsieur Picaillon récupère sa clef et Basile-le-fil la rend avec soulagement. Dans un livre à l’histoire convenue, le dénouement apporte une originalité. Contrairement à la majorité des contes, il n’y a pas de fin heureuse et les chemins des deux protagonistes se séparent sans modification aucune des comportements ni de l’un ni de l’autre. Basile-le-fil poursuit son chemin, heureux sous son parapluie et Monsieur Picaillon conserve et protège sa maison. En dépit de signe d’adieu empathique de Monsieur Picaillon, seuls les animaux, chat et chien, semblent regretter leur éloignement. Les personnages de la fable, le capitaliste à redingote et haut de forme, le pauvre avec son allure de randonneur scout semblent caricaturaux. La morale quant à elle traduit un état de fait « hélas, tout le monde sait que ceux qui ont tout regardent rarement ceux qui n’ont rien ». Cet album manque d’élan pour engager les enfants à réfléchir et chacun engagé dans sa voie y reste puisque même le hasard n’amène pas de modification. Le message véhiculé contredit les intentions de l’auteure. Danielle Bertrand…