Auteur de Le petit Jésus et la vie sexuelle des poètes
Après Courts, toujours ! paru en 2015 également chez Cactus Inébranlable éditions, Dejaeger s’étend davantage dans ce recueil de nouvelles aussi drôle que dérangeant. Pas de quoi craindre les longueurs lassantes pour autant. Si vous cherchez une brique pour vous occuper sur le transat durant vos deux semaines au bord de la piscine, passez votre chemin ! On est dans le récit bref, les nouvelles courtes. C’est rapide, et intense.Car c’est bien là la force de Dejaeger : en quelques lignes, il va au but, sans détours inutiles, et touche juste. L’efficacité sans ronds de jambe. S’il s’était montré vif dans Courts, toujours !, il n’en est pas moins piquant dans Le petit Jésus et la vie sexuelle des poètes (titre…
José Moinaut présente une série de petites histoires dont les chats sont les héros. Des animaux plus humains que les hommes donnent de belles leçons de morale et de solidarité…
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…