Le jardin des Cyclopes

RÉSUMÉ

«[…] une écriture elliptique, rapide, sans graisse, d’un agrément immédiat. Mais ce vrai-faux polar porte aussi en lui une méditation sur l’illusion, la culpabilité, le soupçon et la solitude.» [Thierry Horguelin, Art et Culture]

DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)
Les premières lignes Je n’ai pas connu Thomas Stappleton. Je ne l’ai vu qu’unefois mais elle a suffi à bousculer ma vie.Il était vingt-trois heures. J’allais me mettre au lit quand le patron m’a sonné. Il m’a dit : «Scott, j’ai besoin de vous, Barber est à l’hôpital, il a bousillé sa voiture, faites-moi un papier sur Tommy-le-Borgne. Et grouillez-vous, l’émission commence». Je sautai sur la télécommande.Stappleton surgit en gros plan.Il avait le crâne rasé. Son oeil gauche était à moitié fermé. L’autre paraissait immense, agrandi de stupeur. C’était une photo. L’image était fixe. En attendant […]
À PROPOS DE L'AUTEUR
Yvon Givert

Auteur de Le jardin des Cyclopes

Auteur de nombreuses pièces de théâtre, de recueils de poèmes, de livres de nouvelles et de romans, Yvon Givert poursuit un travail qui semble se jouer des distinctions entre les genres littéraires traditionnels. Mieux, son écriture se reconnaît aisément à un ton personnel qui lui donne sa singularité et reste la griffe du talent original. Bien que les thèmes abordés dès ses premiers écrits se trouvent habilement orchestrés dans ses dernières oeuvres, sa particularité est de n'attacher d'importance qu'au dernier livre publié, et plus encore, à celui qui va suivre et fait l'objet de tous ses soins de créateur.Relativement méconnue, l'oeuvre d'Yvon Givert ne se complaît pas dans le refus du public. Ni hermétique, ni confidentielle, sûrement pas élitiste, elle s'ouvre aux préoccupations majeures de notre époque. Elle souffre malheureusement d'une mauvaise diffusion en librairie, en quoi elle apparaît bien poétique et bien belge.Né à Quaregnon - Borinage - en 1926, Yvon Givert fréquente l'Athénée Royal de Mons, dont les couloirs sont peut-être hantés par les fantômes de Fernand Dumont, d'Achille Chavée et de Charles Plisnier. Il y obtient son diplôme d'humanités avant de commencer des études de médecine qu'il abandonnera pour raisons de santé.Devenu fonctionnaire, il écrit d'abord pour le théâtre (sa pièce, Adieu, Léokadia, jouée au Rideau de Bruxelles, lui vaudra le Prix Herman Closson 83) et pour la radio.Plus tard, il publie ses premiers poèmes, régulièrement distingués par des prix littéraires, dont le prix Plisnier et celui de la Chambrée de poésie belge contemporaine. Il décède en 2005.

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