Cet essai sur l’état maladif et émotionnel qui traverse notre présent tire les fils d’une généalogie des activités et des idées qui font courir à l’abîme : de la zootechnie à l’élevage industriel, de la traite des animaux sauvages à la fracturation des habitats naturels, du brassage continu des espèces aux impostures intellectuelles. Il interroge l’événement pandémique et l’échec de la raison. Face aux virus et aux superincendies, nous sommes pathétiques et émus à l’échelle désormais globale de nos existences. Mais l’on peut porter remède. Alors par quel geste quotidien-planétaire soigner le vivant, par quels récits réarmer nos manières de cohabiter le monde ?
Auteur de Le hantement du monde : Zoonoses et pathocène
Les photos qui introduisent le livre donnent un ton très clair : percée d’une voie ferroviaire en pleine forêt, engin pulvérisant de l’astrazine sur un champ, parcs à bestiaux pour abattoir, élevage fermé de poulets et une ahurissante colline de crânes et d’ossements de bisons. Le hantement du monde est celui des milliards de cadavres de vies animales que nous laissons derrière nous, tâche que nous poursuivons sans intermittence aux fondements de notre vie quotidienne.Rapidement, de virus, prions et zoonoses à nausées, le dégoût d’une répugnante évidence pénètre l’esprit du lecteur, en même temps heureux de trouver ici les mots et l’énoncé de ce qui nous arrive aujourd’hui dans un interminable désordre. Le…
Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations
Cet essai parut initialement en 1967. Par l'auteur des Controverses du christianisme.…
Les influences anglo-saxonnes sur les lettres françaises de 1850 à 1880
À propos du livre Cette étude voudrait retracer l'action générale des influences anglo-saxonnes sur nos Lettres françaises de Belgique, de 1850 à 1880. L'Angleterre victorienne resplendit alors; les États-Unis conquièrent leur rang, imposent leur génie ; notre littérature, elle, malgré Van Hasselt, de Coster, Pirmez, semble marquer à peine sur la carte du Réalisme international. Il semble même que des temps ingrats soient revenus pour l'art, après ces années de 1815 à 1850, dont M. Gustave Chartier, dans Le Mouvement romantique en Belgique, a entrepris de révéler tout l'intérêt, montrant le dynamisme des influences étrangères et, parmi elles, des anglo-saxonnes. C'est le destin de ces dernières que nous suivons au cours des trois décades qui nous séparent encore de la Jeune-Belgique. Nous tenterons de dire leur sens dans sa plénitude, tel que nous le démêlons de l'écheveau cosmopolite et comme nous l'a livré l'analyse d'une vie intellectuelle, où littérature, philosophie et politique…