L’homme s’est fabriqué des mots qui, en fin de compte, n’ont cessé de mentir. Bien que ce soit à toi que je parle (toi, la chair de ma chair, le sang de mon sang, et autres périphrases stupides que je rêve d’abord à de vieux patriarches pour la plupart quelque peu prophètes et tous atrocement barbus), je crois que j’abandonnerais l’entreprise de ce texte si, justement, le spectacle que j’ai sous les yeux ne me persuadait du contraire. Je suis revenu, oui, je me suis résolu à revenir là où tu n’es pas né (ne me le reproche pas) : à la maison Ardiano. (…)
Rappelle-toi, Lionel. Au bout du jardin, l’énorme peuplier d’Italie, que ni toi ni moi n’avons planté, emplissait l’espace d’une symphonie enragée de douceur. Ses feuilles, toujours renouvelées, n’ont cessé d’avoir de ces mouvements que l’humeur attribue à la fièvre, ou à l’impatience, ou à la détresse d’être attachées par le pédoncule docile, ou à la joie d’être encore vivante par ce même lien. Je t’écris, Lionel, et, sans l’entendre, j’entends l’arbre myriadaire. (…)
C’est à cela, Ruth-Esther, que je travaille depuis toujours : à écrire une musique qui vous comble tout entier sans que vous leurre l’illusion. Il me faut sortir de l’espace où les hommes se sentent rassurés pour la raison que la sécurité leur y semble quotidienne, un monde où sans effort jouent leurs facultés et se condense le trésor noir de leurs misérables petits secrets. (…)
Auteur de Le coeur et la main
" Je sens ses bras autour de ma taille. Il me serre si fort. Je n'ose ouvrir les yeux. La chaleur de sa langue sur la mienne, que c'est doux, que c'est bon. Je profite de ce baiser qui n'en finit pas, de ses mains qui crient tendresse, de ses jambes qui disent caresses, de ce corps qui surgit de l'arbre en chantant l'Amour !". Les sept visages de l'eau, un mariage d'amour et de haine où le passé imprègne le présent et détermine l'amour. FranMi nous emmène à travers une recherche d'identité, d'un rôle social dans une communauté villageoise qui, à l'instar de Saint-Léger, son village d'adoption, présente plein de contradictions. Comment vivre, comment demeurer dans un environnement où les traditions et habitudes anciennes se frottent à la consommation et la vitesse…
Véritable surprise que la découverte de ce livre ! En 1879, Marie Nizet publie Le capitaine vampire…