Le chant du chardonneret

RÉSUMÉ

Sakutaro est écrivain, il vit en France et nous relate qu’il vient d’acheter une maison à la campagne et qu’il vide son appartement parisien, avec la volonté de n’emporter que le strict minimum qu’il case dans une malle. La maison achetée est meublée et équipée, il veut changer de vie et surtout couper tout contact. Dans le silence absolu, il est gagné par la quiétude du paysage et laisse venir les souvenirs qui affleurent, prenant le temps de les savourer un à un. Sa rencontre avec Hatoko, leur vie commune, les moments partagés avec leurs familles au Japon, les circonstances et le moment de sa mort. Au fil du récit, il cisèle des haïkus, au goutte à goutte, il est trop tôt pour reprendre l’écriture d’un roman. Jusqu’au jour où la lumière prend le dessus, réveillée par le ballet des oiseaux et nourrie de poésie.

PRIX
  •   Prix Saga, 2024
À PROPOS DE L'AUTRICE
Carine Mestdag

Autrice de Le chant du chardonneret

Carine Mestdag a pratiqué la médecine générale pendant plus de trente ans et s’est formée à l’acupuncture, la phytothérapie et la nutrithérapie. Elle a fréquenté l’atelier de peinture de l’école des Arts de Braine l’Alleud et participé à quelques expositions. Depuis des années elle pratique la méditation Zen Soto, ce qui l’a amenée à découvrir la poésie japonaise et à cultiver l’écriture de haïkus.
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Carine MESTDAG, Le chant du chardonneret, Murmure des soirs, 2024, 163 p., 20 € / ePub : 13,99 €, ISBN : 978-2-931235-14-0Dans ce roman, Le chant du chardonneret, Carine Mestdag nous offre une émouvante et grave pérégrination dans l’espace de la mélancolie d’un écrivain japonais Sakutaro, amoureux de la littérature et de la poésie françaises mais qui, un jour, décide de quitter sa vie parisienne, de faire table rase de la plupart des objets qui l’ont accompagné, de brûler ses vaisseaux et de partir s’installer dans le sud-ouest de la France afin de disparaître du monde. Là, il va se remettre à écrire et à se livrer à la vertigineuse revisitation du passé, de son amour pour Hatoko, leur…


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Soren disparu

«  Il a réglé la course, est sorti en sifflotant et, sans se retourner, il a soulevé son chapeau en guise d’adieu  », telle est la dernière image qu’a laissée Soren. Nous sommes à Bordeaux, en novembre 2017, et ce musicien et producteur âgé de cinquante-huit ans a demandé au chauffeur de taxi de le déposer à l’entrée du Pont de pierre. Après, plus rien… plus de Soren. Qu’est-il advenu ? Le roman de Francis Dannemark et Véronique Biefnot s’ouvre sur cette disparition et met en récit plusieurs voix. Elles ont toutes connu Soren, de près ou de loin. Chacune d’elles plonge dans ses souvenirs, exhume des moments passés en sa compagnie, des instants de sa vie et, dans une polyphonie où les sonorités tantôt se répondent tantôt dissonent, elles livrent au lecteur une reconfiguration de ce mystérieux Soren, tentant de lui éclairer le mobile de son départ. Chacune y va de sa modulation. «  On dira Soren ceci, Soren cela.. on dit tant de choses, mais au fond, qu’est-ce qu’on sait ?  » Lire aussi : un extrait de  Soren disparu  La construction du roman joue sur un décalage entre temps de narration et temps de récit. Tandis que cette volatilisation du personnage principal orchestre les interventions des différents narrateurs – celui-là l’a appris par téléphone, l’autre en écoutant la radio, celui-ci l’annonce à son père, un autre encore y songe à partir d’une photo de chanteuse dans un magazine etc. –, les récits font appel à une mémoire narrative qui reconstruit, rend présente une antériorité qui parcourt la vie du disparu, de son enfance à cette nuit sur le pont. «  Un souvenir entraîne l’autre. Quand on commence, on n’en finirait plus…  »Cette temporalité se déploie dans une spatialité qui accroît le côté mémoriel des interventions. Le lecteur arpente un Bruxelles d’autrefois ; de l’auditoires de l’ULB au Monty, le piano-bar-cinéma d’Ixelles, près de Fernand Cocq, de la chaussée de Ninove au Mirano Continental, la capitale se fait le lieu de ce festival narratif. [L]es soirs où je glandais, on traînait ici ou là, au Styx, on attendait une heure du mat’, avant ça, rien de bien ne se passait nulle part. À pied la plupart du temps, on allait jusqu’à la Bourse, au Falstaff, à l’Archiduc…, on se faisait parfois refouler à l’entrée quand on était trop murgés ou trop nombreux, ou qu’un truc nous avait énervés, un film ou un bouquin, et que la discussion déraillait. On buvait du maitrank ou des half en half, ou rien, ça dépendait de qui payait la tournée, ensuite, on montait le nord, sous le viaduc, vers l’Ex, ou alors à la rue du Sel parfois.  Cent-douze récits rythment ce roman choral où la musique est omniprésente . Fitzgerald, Les Stranglers, Wire, Chet Baker, Branduardi, Kevin Ayers, Neil Young, … La compilation forme une constellation où luisent les traits saillants qui permettent d’appréhender, par fragments, le disparu, de retracer son parcours, avec, en fond, ces musiques qui résonnent et accompagnent la lecture.Le duo Biefnot-Dannemark, déjà connu pour La route des coquelicots (2015), Au tour de l’amour (2015), Kyrielle Blues (2016) et Place des ombres, après la brume (2017), offre un nouveau quatre mains avec Soren disparu . Un roman kaléidoscope où se font échos les témoins de la vie de Soren ; lesquels, dans l’exploration du pourquoi et du comment d’une perte, mettent en lumière le temps qui passe, la complexité de l’existence et sa fugacité.Une nuit, traversant un pont, Soren disparaît. Tour à tour producteur, musicien, organisateur de festivals, cet homme multiple n'a eu de cesse d'arpenter le monde de la musique. Pour percer le mystère de sa disparition, une centaine de témoins…

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