Dominique Costermans et Régine Vandamme ont recueilli pendant deux ans une centaine de confidences, de souvenirs et d’anecdotes vécues au travail. Livrées sous forme de récits, heureux ou malheureux, légers ou dramatiques, ce second tome du Bureau des Secrets Professionnels emmène le lecteur des coulisses bruissantes de la presse à l’intimité des ateliers d’artistes, de l’univers kafkaïen des administrations au monde impitoyable de l’entreprise, mais aussi dans ces zones de « non-travail » que sont le chômage et la retraite.
En filigrane de ces récits qui se lisent avec émotion, sur le mode de la nouvelle ou du texte court, il est question de la vertu sociale du travail et du besoin de chacun de se sentir utile et créatif.
Ces histoires portent aussi la voix de ceux et celles qui résistent aux contraintes absurdes ou aux pressions en tous genres, jusqu’à se demander… s’il faut vraiment travailler.
Auteur de Le bureau des secrets professionnels : histoires vécues au travail (volume 2)
Autrice de Le bureau des secrets professionnels : histoires vécues au travail (volume 2)
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…