L’ange hurleur

RÉSUMÉ

Dans L’Ange hurleur, titre de la première nouvelle de ce recueil, Clara porte, blotti sous le sein droit, un renard qui lui mord le coeur et lui inflige de cruelles souffrances. Ces morsures la font hurler de douleur, aux moments les plus inopportuns. Fille d’un pianiste mort prématurément, Clara garde aussi en elle le souvenir des thèmes musicaux associés aux exécutions de l’artiste disparu. L’ange qui hurle sera-t-il apaisé par la musique qui vit en elle, au voisinage de l’animal mystérieux qui la torture ? L’art et l’amour triompheront-ils de la douleur ?

L’art et l’amour, mais aussi l’amour de l’amour, le discours sur l’amour, l’enfer de l’amour traversent les pages de ce livre, tour à tour dramatiques ou ludiques. L’Ange hurleur donne son titre à l’ensemble du recueil, car les thèmes de ces neuf nouvelles gravitent autour des angoisses d’une conscience qui se cherche un monde habitable : tentative sans cesse renouvelée de maîtriser par une parole claire et insurgée le caractère imposé d’une réalité injuste que l’on refuse de subir. Ici, par sa vertu propre, l’étrange éclaire l’ambiguïté du quotidien.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Anne Richter

Auteur de L’ange hurleur

Fille du poète et essayiste Roger Bodart et de la romancière Marie-Thérèse Bodart, elle est née à Bruxelles le 25 juin 1939.Elle avait quinze ans à peine lorsqu'elle publia La fourmi a fait le coup, recueil de contes brefs.Licenciée en philosophie et lettres de l'ULB, elle se consacre pendant quelques années à l'enseignement dans une École Normale de la périphérie bruxelloise.Elle publie en 1964 Georges Simenon et l'homme désintégré, qui est à la fois une approche du phénomène de la création romanesque et une étude de la conception de l'homme chez notre mystérieux et célèbre compatriote et, un an plus tard, elle consacre une étude fervente au monde ésotérique et mystique de l'écrivain lithuanien de langue française Milosz. De 1970 à 1977, elle est lectrice et collaboratrice littéraire aux Éditions Marabout. A cette époque, elle traduit plusieurs contes de l'allemand et publie une importante anthologie L'Allemagne fantastique, en collaboration avec son mari, Hugo Richter, germaniste, professeur de langue et de littérature, prématurément disparu en 1980. Suivent trois anthologies : Les contes fantastiques de Guy de Maupassant; Le fantastique féminin d'Ann Radcliffe à nos jours et Histoire de doubles et de miroirs.En 1967, une fille est née, Florence, et, la même année, renouant avec son activité créatrice, Anne Richter publie son deuxième recueil de contes : Les locataires.Fidèle à sa conception d'un fantastique ancré dans une vision matérielle des choses mais s'ouvrant vers le mythe et la métaphysique, elle publie, en 1986, quinze nouvelles écrites au fil des jours sous le titre La grande pitié de la famille Zintram. Ce recueil s'inscrit dans la ligne de son important essai : Le fantastique féminin, un art sauvage, publié deux ans auparavant.Pendant plusieurs années, Anne Richter a collaboré aux activités du Centre international du fantastique de Forest par des conférences et des articles.Critique dans plusieurs revues bruxelloises (Lectures, La Revue générale, collaboratrice occasionnelle au journal Le Soir), elle est également conférencière : Midis de la Poésie, ULB, Cercle du Libre examen, Musée Charlier, etc.).Membre du Comité du Pen Club.Membre de l'Association des Écrivains Belges, de l'Association Internationale des Critiques littéraires et de l'Association des Amis de Georges Simenon.Elle a obtenu le Prix Franz De Wever et le Prix Félix Denayer de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique, le premier pour son recueil de nouvelles en 1967 Les locataires et le second pour l'ensemble de son oeuvre en 1988. Elle est nommée Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres en 2003.

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