De la lutte entre le corps et l’esprit naît chez Constance Chlore une sensualité ne reniant rien de sa source : l’animal dans l’homme et pourquoi pas le végétal. Le langage, c’est-à-dire le désir de dire, s’impose à la poète dont la vitalité pulse à chaque détour de phrase. Le poème est un tigre bondissant que les mots tentent de dompter.
Auteur de L'air respirait comme un animal
Ceux qui ont été mis à nu
charment les flammes
nées des vases brisés.
Spéléologie du charnel et du désir, émergence de la glaise de l’intimité où les corps s’ébrouent, ce recueil de Constance Chlore saisit comme autant de signes les traces immémoriales de l’animalité la plus archaïque et les transfigure en sons, en phonèmes, en poèmes. Au verbe, la poétesse lui insuffle, dans L’air respirait comme un animal, un rythme élémentaire, naturel et sensuel au départ de la thématique de l’animalité, à laquelle se joint celle de la « lutte entre le corps et l’esprit ».
Les poèmes de Constance Chlore déploient une véritable ode aux sens, au corps,…
Retraçant les séismes éprouvés depuis l’enfance, Mater Dolorosa est une pietà poétique de combat dans laquelle l’autrice…