L'agonie au calvaire


RÉSUMÉ

Ces poèmes qui formeront ultérieurement un des chapitres de « Autoportrait au suaire », sont accompagnés d’un avant-dire et ornéss d’une linogravure originale de Henri Falaise, poète et artisan imagier.
Edition originale tirée sur papier Coriandoli Candido.

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Éric Brogniet
Auteur de L'agonie au calvaire
Éric Brogniet est né à Ciney le 16 août 1956. Fondateur et directeur de la revue de poésie "Sources" (1987-2000) et directeur de la collection "Poésie des Régions d'Europe" (1988-2000), il fut conseiller littéraire à la Maison de la Poésie de Namur, de 1987 à 2000 où il a organisé de nombreuses lectures, rencontres et colloques littéraires de haut niveau. Il est membre du Comité de rédaction de la revue "L’Etrangère" (Bruxelles) et de la revue littéraire de la Francophonie "Riveneuve Continents" (Marseille/Paris). Après avoir été de 2000 à 2003 chargé de la politique des Lettres et de la Lecture auprès du Ministre des Arts, des Lettres et de l'Audiovisuel de la Communauté Wallonie-Bruxelles, il est aujourd’hui Directeur de la Maison de la Poésie et de la Langue française à Namur et Directeur général du Festival international et du Marché de la Poésie de Namur. Il a reçu de nombreux prix littéraires en Belgique comme à l’étranger. Par ailleurs critique littéraire, Eric Brogniet est également formateur agréé en "Histoire de la civilisation et de la littérature arabes" auprès de l'Institut pour la Formation Continue. En avril 2010, il a été élu à l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Critique littéraire : Éric Brogniet est l'auteur d'un nombre important de lectures critiques et d'essais publiés dans des revues belges et étrangères ; organisateur et directeur scientifique de nombreux colloques internationaux (Les ailleurs d’Henri Michaux, 1995 ; Paroles poétiques, paroles prophétiques, 1994 ; Du silence à la parole, 1993 et 1995 ; Les modernités poétiques : de Rimbaud à Cobra, 1998 ; Le corps et son autre, 2001 ; Une Europe de la création, 2001…).

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Slam femme & autres textes

Laurent Demoulin (1966) a étudié à l’université de Liège, où il a reçu les enseignements de Jacques Dubois et de Jean-Marie Klinkenberg. Il y enseigne aujourd’hui. Son premier roman, Robinson , obtint le prix Victor-Rossel 2017. Son frère, le peintre Antoine Demoulin , dit Demant, illustre le présent recueil. Il avait déjà publié d’autres dessins en frontispice d’autres recueils : Filiation , Même mort , Palimpseste insistant et l’édition revue et largement augmentée d’ Ulysse Lumumba . Les deux frères avaient aussi publié une œuvre singulière à quatre mains, Homo saltans , où le texte et l’image s’entrelacent en un pas de deux très réussi. «  Rien de plus déprimant que d’imaginer le Texte comme un objet intellectuel (…). Le Texte est objet de plaisir  » écrivait Roland Barthes . Ce Bookleg de Laurent Demoulin recèle, dans son apparente diversité, de nombreux plaisirs stylistiques. Le choix des textes ne retient que des pièces destinées à être lues à haute voix. Slam femme est donc la juxtaposition d’une forme et d’un thème : la narration scandée librement, de manière rythmée, avec pour personnage central Greta Thunberg, jeune autiste Asperger et militante écologique. L’autisme, thème central de son remarquable roman Robinson , est donc une fois de plus présent chez l’auteur dans ces poèmes sous forme imprimée de textes destinés d’abord à l’oralité :(…) Ta pure volonté oui-autiste et sévèreQue tu deviens persona non grataChez les gris grisonnants qui méprisent le vert,Mais pour nous Great Greta, à jamais et basta !Tu es persona Greta (…)Que ce soit dans le domaine thématique ou stylistique, Slam femme & autres textes n’est pourtant ni disparate ni réducteur. Car la thématique de l’autisme pose une série de questions ayant trait à nos rapports au monde et aux autres.Utilisant la rime et les formes de manière à la fois classique et assez libre, avec des pastiches  empruntés à l’histoire de la poésie française, de la Renaissance à l’Oulipo et à la chanson contemporaine, Demoulin joue avec la langue et les images, la syntaxe et le vocabulaire, manie l’humour et le double sens, comme avant lui, celui qui, le premier, fit du slam à Liège : Jacques Bernimolin (1923-1995), auquel Demoulin consacra une belle approche critique . À propos de ce poète atypique, Izoard disait : «  Jeux de mots, calembours, cut-up, détournement de sens, faux lyrisme, humour décapant, sentimentalisme à rebrousse-poil, voilà quelques-uns des procédés utilisés par ce poète à la fois tendre et doux-amer  ». Malgré leurs différences, les manières d’écrire, chez Bernimolin et Demoulin, font indubitablement partie de la même parentèle. Mais derrière le ludisme des formes, on perçoit la gravité des interrogations : Bernimolin aborde des atmosphères oniriques et parfois angoissantes, Demoulin traite de problématiques sociétales qui bouleversent notre civilisation et n’ont rien d’apaisant : la violence, envers la Nature, les femmes, l’être humain comme l’interrogation de nos identités et modes de vie y sont présentes.Un autre type de violence est celui qui réside dans tout type d’incommunicabilité. Sur ce plan, l’autisme est exemplaire. À propos du roman Robinson , J.P. Lebrun écrit  : «  La pertinence clinique de ce véritable travail d’écriture auquel s’est tenu Laurent Demoulin tient précisément dans ce qu’il nous fait partager ce à quoi Robinson n’accède pas, à savoir ce qu’implique ce que l’auteur appelle « la quatrième dimension – celle du langage – dans laquelle il est si douloureux d’entrer – car on y rencontre le mot ‘mort’ et le mot ‘jamais’ – et dont il est impossible de sortir «  . Tout dans la description particulièrement fine de cette co-vivance entre père et fils, tout vient nous rappeler que n’a pas pu prendre place entre eux ce lien via le langage articulé qui définit notre espèce. » C’est pourtant dans cette coexistence entre le Livre et une autre écriture (l’écriture de l’Autre) , pour le dire comme Barthes, que survient la possibilité d’une compréhension des fragments réciproques de nos quotidiennetés et donc un désamorçage de la violence. Cette problématique est particulièrement sensible dans un poème comme « Minimum minimorum  » et la série intitulée « Poèmes que je n’écrirai qu’une seule fois ».Au-delà de l’éblouissante virtuosité verbale de Demoulin, son inventivité, ses traits ludiques, sa capacité de mise à distance et son oralité, on sera attentif à la dramaturgie de l’être humain, à ses silences, ses murs intérieurs, ses souffrances et à la violence innée qui l’habite, aux peurs qui déterminent ses rapports aux autres et au monde…                                                                     …