L’accoudoir


RÉSUMÉ

Un accoudoir, que rêver de mieux pour un auteur. On s’appuie sur la petite rampe de la fenêtre, au cinquième étage, dès l’aube, avant l’aube même, à la nuit noire. Et là, on est comme dans une loge de théâtre. Le monde est à vous. Celui de la rue, en bas. Celui des rêves qu’on vient à peine de quitter. Celui des vivants et des bonheurs présents, avec Jim. Celui des morts et du passé.
De l’accoudoir, on revoit Venise, mais aussi Boitsfort, en Belgique, fief du clan Rolin. Et si l’on quitte son «accoudoir», c’est pour aller en voisine à Saint-Germain-des-Prés, à l’Uniprix ou à la pharmacie.
Toute cette contemplation, tous ces personnages présents, passés ou imaginaires ne sont que les images de la «tâche immense et nulle qu’on appelle vivre», du combat contre la mort où l’auteur puise son énergie. Et alors, du bout de la rue, surgissent bannières, saint sacrement, la Vierge, une fabuleuse procession du 15-Août, comme dans son enfance, comme au temps de l’innocence. Décidément, cet Accoudoir fait penser au Balcon de Baudelaire : «Je sais l’art d’évoquer les minutes heureuses…»
Roger Grenier.

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Blanche/L-Accoudoir



À PROPOS DE L'AUTRICE
Dominique Rolin
Autrice de L’accoudoir
Dominique Rolin naît à Bruxelles en 1913, d’un père bibliothécaire et d’une mère, française d’origine, professeur de diction. Son milieu familial, les relations entre son père et sa mère et, à partir de là, la relation amoureuse vont être les thèmes dominants de sa recherche littéraire. Il faut «comprendre que l’amour est ici une inlassable conquête sensuelle sur la haine première, la continuelle négation d’une négation, la ‘qualité d’une voix’ surgissant peu à peu d’un travail sans concessions sur la trinité maudite que dans la lettre-préface [à la réédition en 1991 de «Les Marais», paru en 1942] elle nomme ‘l’obsession de la mort, la peur de l’échec, la tentation de la haine’.» (Frans De Haes) Une grande part de l’œuvre est donc une forme d’autobiographie, l’écrivain revenant sur sa vie, depuis sa proto-histoire jusqu’à l’existence imaginée après son décès («Le gâteau des morts»). Parallèlement à la réflexion sur la famille, l’amour et la mort, celle sur l’écriture est un des axes majeurs de l’œuvre de Dominique Rolin. Elle s’interroge comme femme autant que comme femme écrivain («Le corps»), dans sa recherche identitaire du Moi. Ce questionnement sur sa pratique d’écrivain se traduit également par l’évolution perceptible dans ses différentes «manières». Partant d’une forme romanesque classique, Dominique Rolin, suite à l’influence des romanciers américains et du Nouveau Roman, construit ses livres selon des schémas plus en accord avec son propos : monologue intérieur, récit à plusieurs voix ou points de vue, toujours d’une construction rigoureuse. DES ŒUVRES QUE JE SOUHAITE FAIRE CONNAÎTRE Virginia Woolf, Les Vagues, et, La Chambre de Jacob William Faulkner, Tandis que j’agonise 3 LIVRES DE MA BIBLIOGRAPHIE Les Marais Dulle Griet L’Infini chez soi

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