Les tranches de vie qui nous sont offertes dans cet ensemble de nouvelles se déroulent entre 0 heure et 24H d’un 21 mars, dans des lieux, somme toute assez banals, que l’on devine proches les uns des autres : un site touristique sur la Semois, une cabine photo, une gare, une maternité, une portion d’autoroute, un cinéma. S’y croisent et recroisent, d’un récit à l’autre, des personnages de tous âges et de toutes classes sociales, aux vécus très différents. Qu’ont-ils en commun ? Sans doute pas grand’ chose, si ce n’est qu’en ce 21 mars, équinoxe de printemps, promesse de vie, d’énergie nouvelle, ils ont tous agi d’une manière telle que leur vie en sera peu ou prou bouleversée,. Parfois définitivement… Leur horizon revêtira-t-il robe rose ou noire ? Pour la plupart d’entre eux, on ne sait, mais ce n’est pas la question… Ce qui importe c’est le moment – l’impulsion ou le hasard, s’il existe – où un événement, imprévu ou provoqué, a apporté le changement dans leur vie routinière, et la manière dont ils ont répondu. Car ils ont toujours été agissants.
Autrice de La vie, en robe rose et noire
Dans La vie, en robe rose et noire, des solitudes égrenées tentent de revêtir leur avenir d’une autre mise. Ces nouvelles font état d’une brisure du temps qui change, ou pas, la vie de ces inconnus.Le livre sacre le vivant et le retour à la nature. L’irruption d’un coin de ciel bleu, le mouvement ou la chorégraphie d’un écureuil, la présence délicate d’une pâquerette… Des gens au bout du rouleau, esseulés, désemparés, se retrouvent soudainement animés d’une pulsion de vie. Tous ces personnages ne font-ils pas autre chose que de retrouver une appartenance, celle de la famille humaine ? L’âme des plus fragiles se livre inopinément, tel un nouveau-né qu’une mère doit apprivoiser. Et pour raconter ces bribes de vie, Evelyne Wilwerth…