La vie comme elle vient | Objectif plumes

La vie comme elle vient

RÉSUMÉ

Lucie est belge, née en Afrique dans un village le long du fleuve Congo. Sa mère meurt en couches, le père souvent absent parcourt le pays en faisant de la prospection pour une société minière. Cette fille de colons sera élevée dans la maison de son grand-père. Sa nourrice Massiga lui prodigue lait et amour, elle lui apprend à parler, à marcher, et Lucie se sent devenir noire au-dedans. Mais un jour, sa vie bascule et elle découvre la Belgique. La vie comme elle vient, c’est le récit d’un parcours qui s’écoule comme un fleuve intranquille et qui raconte comment une femme peut s’arc-bouter sous les tempêtes et résister… Entre Afrique et Belgique, à travers le destin de Lucie et le regard de sa fille Félicité, ce texte parle de féminité, d’exil, de maternité, de pays fantasmé, et de résilience aussi.

PRIX
  •   Prix Charles Plisnier, 2023.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Alex Lorette

Auteur de La vie comme elle vient

Auteur, comédien, metteur en scène belge, il se consacre depuis plusieurs années principalement à l'écriture.
Alex Lorette vit et travaille à Bruxelles.  Diplômé en économie et en sociologie, il est également détenteur d’une licence en sciences théâtrales et d’un diplôme de comédien.  Ses formations et ses expériences multiples nourrissent son écriture dramatique. De son écriture, Jean-Marie Piemme dit qu’elle regarde le réel dans les yeux, sans complaisance, sans leçon de morale, mais dans une façon de suivre la violence au plus près.  Violence d’un monde déséquilibré, violence fait aux autres ou à soi-même. Les textes d’Alex Lorette sont publiés chez Lansman, et plusieurs d’entre eux ont été primés en Belgique et à l’étranger (Prix des metteurs en scène du CED-WB, prix des Ecrivains Associés du Théâtre, prix Unesco de l’Institut International du Théâtre, sélection du comité de lecture de la Comédie Française, etc).
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Alors que sa vie semble peu à peu tirer sa révérence, Lucie regarde son passé. Elle se souvient de son arrivée en Belgique en 1958, âgée alors de dix-huit ans. Cette terre où elle s’est tout de suite sentie étrangère. Cette terre où il fait froid, où l’eau est verte, où le vent vient de la terre. Elle raconte sa naissance, au fin fond du Congo, au bord du fleuve, à quatre heures de marche de la première ville. Naissance à laquelle sa mère n’a pas survécu. Elle se souvient de son enfance auprès de sa nourrice noire, Massiga, au grand désarroi de son grand-père qui considérait le peuple noir comme des sauvages. Le racisme et les idées colonialistes étaient encore bien ancrées à cette époque. Malgré sa couleur blanche, Lucie se sent noire au-dedans.Son…


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FIRST:vie pays fleuve fille - "La vie comme elle vient"
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Le temps qu’il faut à un bébé girafe pour se tenir debout

Quarante-cinq minutes. C’est le temps d’une mi-temps au football ou le temps qu’il faut à un girafon pour se tenir debout, après sa naissance. C’est aussi le temps réglementaire que dure une visite au parloir, en prison. Et le temps que Louise passe sur un banc, chaque mercredi, face au numéro 44 de la rue Berkendael, à Bruxelles, la prison des femmes.Tout en comptant les trous dans le trottoir, Louise raconte son histoire depuis ce banc. Elle parle de sa mère qui est comme un fantôme à présent. Elle se souvient de sa mère qui visait les pigeons avec son pistolet à billes. Des histoires qu’elle leur racontait. De sa voix réconfortante. Mais aussi de la violence de l’homme qui a partagé sa vie durant dix-huit ans. Quand elle était plus jeune, Louise montait dans sa chambre lors de leurs disputes et ne redescendait que quand elle entendait Vivaldi, signe qu’il était parti et que sa maman ramassait les morceaux brisés. Dix-huit années à voir sa mère s’éteindre à petit feu. Vivaldi était l’échappatoire de celle-ci, sa bouée de sauvetage. Que s’est-il passé le jour du meurtre ? Le jour où sa mère a mis fin à son calvaire en tuant son beau-père ? Louise a plein de questions, mais sa mère ne se souvient de rien. Elle se ferme de plus en plus jusqu’à définitivement refuser de la voir. Quarante-cinq minutes. C’est aussi le temps que Simon, le frère de Louise, refuse de consacrer à sa mère. Depuis son arrestation, il ne veut plus la voir, par peur de ne pas la reconnaitre. Il ne sort plus de chez lui. Il a constamment l’impression d’étouffer. C’est lui qui est arrivé le premier sur les lieux du crime. Ces images le hantent. Simon se souvient aussi des pigeons, de la tendance de sa mère à l’autodestruction, du manque d’amour dont il a souffert. Simon est rongé par un remords : la veille du malheur qui a tout précipité, il devait annoncer à sa mère qu’il allait être père, mais il n’a pas réussi à lui dire. Cette annonce aurait-elle changé cette fin funeste ? Simon ment à tout le monde et fait croire qu’il est parti faire un tour du monde. Parviendra-t-il à pardonner et à assumer son rôle de père ?Telle une partition musicale – précise, méthodique, rythmée et permettant des envolées lyriques –, le texte de Stéphanie Blanchoud est composé de trois mouvements (dont deux monologues). Le premier met en scène la sœur, le deuxième le frère et le troisième rassemble les deux au son de Vivaldi et du concerto n°5 pour violoncelle en mi bémol majeur (2ème mouvement). La musique de Vivaldi se propage dans tout le récit. Dans le prologue, l’autrice donne des détails sur la rédaction du texte, qu’elle a écrit en 2015 suite à une commande de Véronique Olmi pour le festival Le Paris des Femmes et qui s’inspire d’ateliers qu’elle a animés en prison.Partant d’un fait divers, la pièce s’en éloigne pour parler des dommages collatéraux et de la violence qui a marqué à vie deux enfants devenus adultes. Stéphanie Blanchoud choisit de ne pas faire parler la mère, qui est pourtant le personnage central du récit, pour mettre en avant ses enfants, leur incapacité à être au monde et leur relation à la mère. Deux solitudes impuissantes, abîmées habitent ce double huis clos. Elles se mentent l’une à l’autre et cherchent, chacune à sa manière, à mettre des mots sur ce drame familial. Publiée aux éditions Lansman, la pièce a été créée en février 2023 au Rideau, dans une mise en scène de Diane Fourdrignier, avec Stéphanie Blanchoud et Laurent Capelluto. Émilie Gäbele À la Foire du livre 2023 Le temps qu'il faut à un bébé girafe pour se tenir debout, c'est quarante-cinq minutes. Le même temps que celui, réglementaire, des visites au parloir d'une prison. Louise le sait, elle y vient chaque semaine pour rencontrer sa mère. Contrairement à son frère Simon qui était présent au moment des faits et reste cloîtré chez lui depuis l'arrestation. Ce drame familial, lourd à porter, est écrit comme une partition en trois mouvements : la parole de Louise pour le premier, celle de Simon pour le deuxième, et le silence pour le troisième. Un silence meublé par la musique de Vivaldi en lieu et place de la parole de la mère…