Ors (Nord), 3 novembre 1918. Offensive finale. La nuit est tombée sur le Bois-l’Évêque. Quelques sapeurs achèvent de construire les passerelles qui, dès le petit matin, doivent permettre aux troupes britanniques de franchir le canal de la Sambre à l’Oise sous le feu de l’ennemi. La guerre touche à son terme. Qui sera le dernier à mourir ? C’est dans cette ambiance tendue, étrange que débarque un personnage encore plus étrange…
Sans doute, le sapeur Smith ne sait pas tout, mais il en sait beaucoup. D’où lui vient donc la prescience dont il fait preuve, cette faculté qu’il a de deviner les pensées secrètes de ses nouveaux camarades et de leurs officiers ? Le sapeur Smith, c’est sûr, a une mission. Mais laquelle ?
La première consiste à retrouver le lieutenant Wilfred Owen et à faire avec lui, l’air de rien, plus ample connaissance. Bien sûr, Smith a déjà lu l’œuvre de ce poète encore inconnu de tous…
D’ailleurs, les poètes, Smith, ça le connaît ! Combien, et de célèbres, n’en a-t-il pas déjà « fait passer », comme il dit, puisque c’est son métier ? Peu à peu, entre l’officier-poète et l’homme qui n’en est peut-être pas un, se noue l’étonnante complicité d’une dernière nuit terrestre, placée sous le signe des grandes questions et
des réponses qui se dérobent…
Auteur de La nuit d'Ors : fantaisie dramatique en trois tableaux