Lou, son père et sa mère arrivent à la maison sur la dune. Rien n’a changé : la nappe aux petits carreaux rouges, le fauteuil voltaire, même les odeurs. Sauf que sa grand-mère n’est plus là et que sa mère s’isole et pleure.
Lou et son père retrouvent la plage. Mais elle n’a pas la même saveur en hiver qu’en été.
Chaque jour, la mère de Lou erre seule sur les sentiers. Sa fille l’observe, désemparée de voir sa mère triste et distante. Lou s’ennuie, elle explore cette maison comme elle ne l’avait jamais fait et découvre dans le grenier une photo de sa mère, enfant, et de sa grand-mère, jeune, toutes deux souriantes frappant leurs bottes, «tchok, tchok», à l’entrée de la maison pour se débarrasser du sable de la plage. C’est décidé, demain, Lou accompagnera sa maman dans sa promenade. Au retour de la plage, elles frappent ensemble, «tchok, tchok», leurs bottes à l’entrée de la maison. La mère de Lou retrouve le sourire. Le sable qui tombe des semelles glisse et s’en va jusqu’au pied de la dune. Le sable d’aujourd’hui s’ajoute aux grains d’hier. Et ainsi, la dune grandit encore et encore dans une douce allégorie de la transmission et de la continuité entre les générations. Hissée au sommet de la dune, la maison devient au fil des jours un lieu unique où viennent s’ajouter aux souvenirs du passé ceux du présent de la mère et de sa fille.
Né le 2 juillet 1990 à Lille, France
Master Arts, Études cinématographiques, Université Lille III, France Master Lettres, Métiers de la littérature de jeunesse, Université Lille III, France Licence Lettres modernes, Université catholique, Lille, France
Pour moi (et c'est peut-être un paradoxe), l'écriture débute souvent avec une image : un ours polaire à la dérive sur son îlot de glace, une minuscule fourmi sur une grosse mappemonde, un astronaute dans le désert martien... Lorsqu'une image me plaît, je la consigne bien précieusement, et je la laisse germer pendant des jours, des mois, ou plus, jusqu'au moment où je crois bon de la transformer en histoire! Dans mes albums, il y a toujours une place pour la poésie, tendre ou piquante, mélancolique ou enjouée. Et ce qui me plaît surtout, c'est d'y créer de l'enchantement et un espace où chaque enfant peut déployer son imagination.
