La littérature est un champ de forces qui offre une réponse possible au désastre. Par l’adresse formulée à l’égard de lecteurs potentiels dans la confiance d’un libre partage, elle oppose en soi une résistance à la tentation du désespoir. Elle propose au lecteur des ouvertures sur des univers inconnus, mais aussi sur soi, sur les réalités informulées que les textes soudain éclairent. On observe ici le rôle essentiel de témoin qu’elle est amenée à tenir, et ses moyens d’action spécifiques.
Autrice de La littérature, une réponse au désastre
Que peut la littérature ? Comment dispose-telle un espace imaginaire tissé par la fiction, qui soit à même d’agir sur le réel, sur le monde, sur soi, sur la pensée, les affects, les représentations ? Dans son essai vigoureux autant que rigoureux, La littérature, une réponse au désastre, Myriam Watthee-Delmotte dresse une étude exigeante, passionnée, de la manière dont la littérature se pose comme un levier d’action, un dynamisme de forces qui parie pour une riposte au désastre. Le questionnement se découpe en plusieurs champs : une analyse de son rôle de témoin (du chœur antique de la tragédie grecque aux témoins intérieurs, extérieurs ou imaginaires), de ses contenus et des dispositifs langagiers qui mettent en forme ces derniers…
Lamartine critique de Chateaubriand dans le Cours familier de littérature
À propos du livre (4e de couverture) Les historiens contemporains des lettres françaises de Belgique tiennent avec raison que La Légende d'Ulenspiegel en est le livre fondateur. Toute fondée qu'elle soit, cette assertion a tardé à prendre forte d'évidence. Lorsque Charles De Coster fait paraître sont livre, en 1867, seuls quelques lecteurs perspicaces y prêtent attention sans parvenir à lui assurer une quelconque reconnaissance. Et c'est aussi pauvre qu'inconnu que l'écrivain meurt en 1879. Il est vrai que «La Jeune Belgique», quinze ans plus tard, reconnaît son rôle, mais le statut de son livre n'en est en rien changé : il a peu de lecteurs, il n'est pas pris au sérieux. Tel n'est pas le cas du jeune Joseph Hanse dont l'Académie royale de langue et de littérature françaises s'empresse, dès 1928, de publier la thèse de doctorat consacrée à Charles De Coster et dont Raymond Trousson écrit aujourd'hui dans sa préface : «Ce coup d'essai était un coup de maître. Soixante-deux ans après sa publication, ce livre demeure fondamental, indispensable à quiconque entreprend d'aborder l'uvre magistrale qu'il mettait en pleine lumière.» Devenu introuvable, enfin réédité aujourd'hui, le Charles De Coster de Joseph Hanse, qui a ouvert la voie à toutes les études ultérieures et internationales sur le sujet, fera figure, pour beaucoup, d'une découverte et d'une…
La Chine, la mer, la littérature
L’érudition, la subtilité et la vivacité du sinologue Pierre Ryckmans font…