Autrice et illustratrice de La fourmi et le loup
Née le 6 novembre 1955 à Bruxelles
Licenciée en logopédie, UCL, Ottignies-Louvain-la-Neuve Académie royale des Beaux-Arts, Bruxelles
Mon inspiration naît de ce qui bouge, de ce qui vit, rit ou pleure. La musique des mots me vient en dessinant et les images s'imposent à moi quand les mots se couchent sur le papier. L'inspiration est sauvage et insaisissable. Même pour moi... Je dis souvent que mon prochain livre est comme une mouette sautillant sur le sable mouillé par la marée. A chaque fois qu'elle s'y pose, elle laisse quelques traces de pattes... Puis, légère, elle s'envole, repart vers d'autres horizons... Elle reviendra, nourrie d'autres ailleurs. Et soudain, elle se laisse voir à mon désir de raconter son histoire. Lauréate d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide à la création, 2008 et 2013Le Petit Chaperon rouge version fourmi, quelle bonne idée ! Cela permet à Jeanne Ashbé de commencer par des contrastes : la forêt est grande, grande, et la fourmi petite, petite. Les couleurs des illustrations se superposent aussi violemment. Simples, les images de papiers découpés, coloriés et dessinés, occupent toute la page, avec des formes géométriques, en gros plans, en détails. Nous…
Un énorme escargot est entré dans notre maison. Mes parents m'ayant toujours refusé un chiot, je les ai suppliés de le garder. Il était une fois un gros escargot. Gros taille labrador. De fait, le petit garçon qui le trouve dans sa maison plaide auprès de ses parents pour le garder en tant qu’animal domestique. Il s’appellera Francis. Ce sont alors des jeux au jardin (et des plates-bandes avalées), de la salade pour tous en entrée, une chambre occupée au sol (le lit) et au plafond (le pied de l’escargot)… Le lendemain matin, deux très gros escargots arrivent - taille petite voiture -. Ce sont les parents de Francis. Les deux familles se séparent, sans un mot évidemment. Mais les parents du jeune humain ont réfléchi et offrent alors un chien à leur fils… (on notera que ce teckel est plus petit que l’escargot, d’ailleurs). Tout est dans le dessin. Mais tout est dans l’histoire aussi. Rarement la synergie entre texte et image aura aussi bien fonctionné, sur le mode ici d’un absurde captivant. Racontée avec un flegme absolu, l’intrigue surréaliste est accompagnée brillamment par des illustrations en peinture de type elles hyperréalistes, complètement et faussement sérieuses. Seule la toute fin, espèce de pirouette de vocabulaire, semblera un peu faible. A lire dans un éclat de rire intelligent.…