La Fortune des Sans Avoir


RÉSUMÉ

L’an 1040, quelque part en Bourgogne… Asservis à la rude existence de paysans à la solde des religieux, les Sans Avoir portent bien leur nom. Geofroy, adolescent naïf et rustre, découvre les idées révolutionnaires de son oncle, Helmold le Courbe, qui ose remettre en question l’existence de Dieu. Heurté par l’injustice et l’obscurantisme, Geofroy accomplit un périple éprouvant qui deviendra découverte de la vie, apprentissage de la tolérance et remise en question des principes établis. Une vingtaine d’années plus tard, on retrouve les enfants de Geofroy Sans Avoir : Mathilde, jeune femme candide, qui découvre, par le plus grand des hasards, les écrits de son père, voyageur insatiable. Elle aussi s’étonne, s’émeut, se révolte, croit comprendre. Grâce à une nonne défroquée et bannie de tous, Mathilde apprendra à refuser l’oppression et l’injustice. Et à accepter l’amour, dans son sens le plus large. Seigneurs, voleurs de grand chemin, saltimbanques, petites gens, bourreaux, moines, nobles désargentés, manants, puissants et humbles… foisonnent dans ce roman picaresque et constituent les faces sombres et lumineuses d’un haut Moyen Age.



À PROPOS DE L'AUTEUR
Françoise Pirart
Auteur de La Fortune des Sans Avoir
Romancière, nouvelliste et biographe, Françoise Pirart, née à Bruxelles, a suivi un parcours inhabituel : élevage de chevaux, traduction, secrétariat juridique, ateliers d’écriture. Pendant près de dix ans, elle a enseigné le français à des élèves adultes d’origine étrangère, à Mons (Hainaut). Elle prête sa plume aux personnes qui souhaitent laisser une trace de vie ou un témoignage. Même s’ils sont destinés à un public adulte, ses romans abordent des thèmes qui touchent aussi la jeunesse : la révolte, les liens familiaux, la soif de liberté, l’amitié, l’amour. La romancière est sensible aux dérives de la vie sociale, qu'elles touchent à la justice, aux hasards de l'existence, aux blessures de sensibilité vive. On sent présentes les questions portant sur la répartition des chances de chaque être humain, sur le peu de distance qui sépare la folie de la raison, sur la difficulté de grandir, de vivre parmi les autres et de préserver la part du secret, de l'enchantement et de l'évasion. Ses personnages sont vivants, proches de nous, y compris les plus fantaisistes d’entre eux.

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Soren disparu

«  Il a réglé la course, est sorti en sifflotant et, sans se retourner, il a soulevé son chapeau en guise d’adieu  », telle est la dernière image qu’a laissée Soren. Nous sommes à Bordeaux, en novembre 2017, et ce musicien et producteur âgé de cinquante-huit ans a demandé au chauffeur de taxi de le déposer à l’entrée du Pont de pierre. Après, plus rien… plus de Soren. Qu’est-il advenu ? Le roman de Francis Dannemark et Véronique Biefnot s’ouvre sur cette disparition et met en récit plusieurs voix. Elles ont toutes connu Soren, de près ou de loin. Chacune d’elles plonge dans ses souvenirs, exhume des moments passés en sa compagnie, des instants de sa vie et, dans une polyphonie où les sonorités tantôt se répondent tantôt dissonent, elles livrent au lecteur une reconfiguration de ce mystérieux Soren, tentant de lui éclairer le mobile de son départ. Chacune y va de sa modulation. «  On dira Soren ceci, Soren cela.. on dit tant de choses, mais au fond, qu’est-ce qu’on sait ?  » Lire aussi : un extrait de  Soren disparu  La construction du roman joue sur un décalage entre temps de narration et temps de récit. Tandis que cette volatilisation du personnage principal orchestre les interventions des différents narrateurs – celui-là l’a appris par téléphone, l’autre en écoutant la radio, celui-ci l’annonce à son père, un autre encore y songe à partir d’une photo de chanteuse dans un magazine etc. –, les récits font appel à une mémoire narrative qui reconstruit, rend présente une antériorité qui parcourt la vie du disparu, de son enfance à cette nuit sur le pont. «  Un souvenir entraîne l’autre. Quand on commence, on n’en finirait plus…  »Cette temporalité se déploie dans une spatialité qui accroît le côté mémoriel des interventions. Le lecteur arpente un Bruxelles d’autrefois ; de l’auditoires de l’ULB au Monty, le piano-bar-cinéma d’Ixelles, près de Fernand Cocq, de la chaussée de Ninove au Mirano Continental, la capitale se fait le lieu de ce festival narratif. [L]es soirs où je glandais, on traînait ici ou là, au Styx, on attendait une heure du mat’, avant ça, rien de bien ne se passait nulle part. À pied la plupart du temps, on allait jusqu’à la Bourse, au Falstaff, à l’Archiduc…, on se faisait parfois refouler à l’entrée quand on était trop murgés ou trop nombreux, ou qu’un truc nous avait énervés, un film ou un bouquin, et que la discussion déraillait. On buvait du maitrank ou des half en half, ou rien, ça dépendait de qui payait la tournée, ensuite, on montait le nord, sous le viaduc, vers l’Ex, ou alors à la rue du Sel parfois.  Cent-douze récits rythment ce roman choral où la musique est omniprésente . Fitzgerald, Les Stranglers, Wire, Chet Baker, Branduardi, Kevin Ayers, Neil Young, … La compilation forme une constellation où luisent les traits saillants qui permettent d’appréhender, par fragments, le disparu, de retracer son parcours, avec, en fond, ces musiques qui résonnent et accompagnent la lecture.Le duo Biefnot-Dannemark, déjà connu pour La route des coquelicots (2015), Au tour de l’amour (2015), Kyrielle Blues (2016) et Place des ombres, après la brume (2017), offre un nouveau quatre mains avec Soren disparu . Un roman kaléidoscope où se font échos les témoins de la vie de Soren ; lesquels, dans l’exploration du pourquoi et du comment d’une perte, mettent en lumière le temps qui passe, la complexité de l’existence et sa fugacité.Une nuit, traversant un pont, Soren disparaît. Tour à tour producteur, musicien, organisateur de festivals, cet homme multiple n'a eu de cesse d'arpenter le monde de la musique. Pour percer le mystère de sa disparition, une centaine de témoins…