L’oiseau mort que tu as ramassé
dans l’herbe du jardin
sous le noisetier
tué par le froid
ou achevé par la faim
l’oiseau mort qui a le poids d’un souffle
au creux de ton gant de cuir
tu lui feras un nid dans la terre
grasse et tu l’y déposeras
en susurrant une prière
dans la langue des oiseaux
que tu parles parfois.
Auteur de La fleur jaune
L’œuvre de Francesco Pittau est semblable aux épissures qui donnent leur nom à l’un de ses recueils, ces forts cordages, serrés de fils contradictoires et soudain convergents. Dans la torsion sont pris l’enchantement et la mélancolie, l’éternité fugitive de l’enfance et la brièveté fossile de l’âge qui se fane.Tel est le geste que tente l’écriture : embrasser à toute force quelque chose de la vie qui surgit et du monde qui s’en va. Le nouage, au sein de l’œuvre, de la part de l’enfance et de celle de l’adulte, du charme espiègle des débuts et de celui évasif de la fin s’inscrit dans ce désir et se fait autour d’une sensibilité à l’infime et aux menues sensations de la vie.Dans La fleur jaune,…
Dans Billets d’où , Laurence Vielle s’adonne, selon ce qui lui est coutumier, à une poésie…