La fin des abeilles

RÉSUMÉ

« — Il serait temps que je meure, sinon je vais vous fatiguer.
— C’est toi qui te fatigues : tu ne t’ennuies pas, toute la journée à ne rien faire ?
— Je ne m’ennuie jamais. Quand je n’aurai plus rien à faire, je deviendrai enfin bonne. »

Une nuit, la narratrice rêve que sa mère, handicapée et malvoyante, parcourt à pied dans l’obscurité les cent kilomètres qui les séparent. Ce rêve inaugure un temps durant lequel, dans la « grande et brave maison » où la mère voudrait mourir parmi les siens, se renoue un lien ambivalent mais tenace. Cinq ans plus tard, la presque centenaire assumera avec courage la nécessité de son placement dans un établissement de soins. Cet exil se doublera du confinement imposé par la pandémie, la voix de la mère au téléphone constituant l’unique vecteur de sa révolte. La mort l’emportera sans qu’elle ait pu revoir ses enfants. Mais ce qu’elle a voulu faire de sa fin offrira une lumineuse consolation au désarroi familial.

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La fin des abeilles
La fin des abeilles

Première édition
Éditeur : Gallimard
Date : 2022
Format : E-livre, Livre

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À PROPOS DE L'AUTRICE
Caroline Lamarche

Autrice de La fin des abeilles

Née à Liège en 1955, licenciée en Philologie romane de l’Ulg, titulaire du Prix Robert Goffin 1990 pour ses premiers poèmes, Caroline Lamarche entre en littérature par un recueil de nouvelles J’ai cent ans, réédité au Serpent à plumes en 1999. Mais c’est avec Le Jour du chien, publié aux éditions de Minuit en 1996, qu’elle obtient le prix Rossel et la reconnaissance de la critique et du public. Ce roman qui se présente comme une suite de variations sur le thème du chien errant le long d’une autoroute, campe d’emblée l’univers de l’auteur : Nous évoluions sur un fond si noir que la vie ne nous laissait que le choix des couleurs. Dans ses premiers livres, l’écriture est le signe d’un conflit intérieur et d’un attrait pour un érotisme violent, ainsi dans  La nuit l’après-midi (Minuit 1998) et Carnets d’une soumise de province (Gallimard 2004). L’oeuvre, qui comprend des nouvelles, des poèmes, des romans, des chroniques, des pièces radiophoniques, des textes pour la scène et pour l’art, est riche d’un éclectisme fécond. Elle comprend plusieurs romans publiés chez Gallimard, dont L’OursLettres du pays froidKarl et LolaLa Chienne de Naha (salué par la une du Monde des Livres), ou La Mémoire de l’air, monologue guidé par l’étrange beauté d’un rêve. Aux Impressions nouvelles, Mira est un recueil de trois nouvelles onirico-érotiques, finaliste du prix Sade. Dans la maison un grand cerf (Gallimard 2018) a obtenu le prix Europe de l’ADELF et le Prix triennal de la Fédération Wallonnie-Bruxelles. Nous sommes à la lisière a été distingué par le Goncourt de la Nouvelle 2019.  La fin des abeilles (Gallimard 2022), hommage rendu à une mère très âgée disparue en temps de pandémie, fait écho, sur le plan intime, à la saga familiale déployée dans L’Asturienne (Les Impressions Nouvelles, 2021) consacrée à ses ancêtres pionniers de la métallurgie du zinc en Espagne. Plusieurs de ces livres ont été traduits, en espagnol, néerlandais, anglais, ukrainien, italien, etc. Quant à la littérature jeunesse, elle a accueilli Le Phoque (Le Rouergue), La poupée de Monsieur Silence (Fremok), Tetti, la sauterelle de Vincent (Pastel/L’Ecole des Loisirs) et Mille arbres (Cotcotcot éditions). Familière par ailleurs des travaux en collaboration, Caroline Lamarche s’associe régulièrement au travail de photographes sur des terrains sensibles, dernièrement avec Cédric Gerbehaye pour Zoonose (2022) et avec Françoise Deprez pour Toujours l’eau - juillet 2021 qui fait mémoire des terribles inondations de juillet 2021 dans les vallées de l’Ourthe et de la Vesdre.

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