Autrice de La femme-eucalyptus
Illustrateur de La femme-eucalyptus
Vent d’hiver. Petites histoires pour réchauffer les jours froids
Quelle que soit sa rigueur, on le trouve toujours trop long, trop froid, trop déprimant. L’hiver suscite peu notre enthousiasme : on peste lorsqu’il s’installe et on ne le célèbre que quand il disparaît. On tente même de le chasser à coup de carnavals, de le mater à force de proverbes, c’est dire ! La neige et ses jolis flocons n’emportent pas notre adhésion non plus. Certes, on s’en réjoui durant une séance de luge, elle intrigue par son atmosphère magiquement ouatée, on la contemple bien au chaud derrière une fenêtre, mais elle nous hérisse sous les pneus, nous désole en flaques boueuses, nous brûle par ses gerçures. Décidément, l’hiver est la mal aimée de nos saisons. Ce qui est assez injuste pour lui car « [il] est comme tout le monde. / Il n’aime pas le froid. / Mais c’est son boulot, voilà. / À l’école, il voulait faire printemps, / mais c’est un métier plutôt rare ». De plus, « [d]es quatre saisons, l’hiver est celle qui raconte le plus d’histoires. / Ce sont les mois où on a envie de se serrer les uns contre les autres. C’est sans doute une explication ». Cela paraît un prétexte parfait pour Carl Norac qui nous offre à envisager ce temps de ralentissement, de calme et de préparation, à la lorgnette d’historiettes amusantes, inattendues et poétiques. Dans Vent d’hiver , on croise notamment une maman aux joues goûts framboise et fraise, des Finlandais aux fesses bleues, un bonnet réceptacle de pensées, un skieur en habit d’ours, un bonhomme de neige affreusement maussade. Et le plus attachant d’entre tous ces personnages parfois farfelus est monsieur-madame (selon les pages) Hiver, un être solitaire, rêveur, résigné, facétieux et amusé : « On dit que l’hiver est triste, mais on se trompe. Il rigole beaucoup. Par exemple, si vous allez près d’un étang gelé, souvent vous entendez un craquement. Craquement, c’est seulement quand l’hiver a trop envie de rire. Il craque de rire. Il s’éclate. » Qui l’eût cru ? Comme de coutume, la prose, rêveusement décalée, tout à fait personnelle, de Norac chatouille l’esprit du lecteur, petit ou grand.La découverte de ce livre se niche sans doute dans les dessins de la Gantoise Gerda Dendooven. Le public francophone la connaît (peut-être) un peu moins, alors qu’elle est une mine admirable du paysage graphique flamand, en ébullition hallucinante. Le trait de Gerda souffle comme le vent hivernal : de façon saisissante, un peu piquante, brute. À l’aide d’une palette réduite (essentiellement, du bleu, du blanc, du rouge), elle crée un univers vif, un brin désuet (elle aurait pu illustrer La semaine de Suzette ou un almanach du début du 20e siècle), très évocateur tout en s’inscrivant en résonnance avec une tradition flamande affirmée (planent les ombres indistinctes des Breughel, des Permeke et autres Masereel). Quelle joie pour nous que le Poète national de Belgique / Dichter des Vaderlands multiplie ces collaborations sans-frontières ( Vent d’hiver est déjà le treizième de ses opus illustrés par un talent du Nord) ! À présent, nous avons le cœur à chanter : « Oh ! Vive le vent, vive le vent… » Samia Hammami Au travers de courts textes poétiques, tour à tour drôles ou oniriques, l'auteur raconte les aventures de personnages représentant des saisons autour du thème central de la période hivernale. Ce livre rassemble de petits textes poétiques, tour à tour drôles ou oniriques, sur l’hiver. Le mariage puis le divorce de Madame Hiver et de Monsieur Printemps, les péripéties d’un bonhomme de neige au mauvais caractère, un hiver peu pressé de laisser sa place, l’invention du rhume… autant d’aventures qui parlent de saisons, de neige, de froid… à se raconter au coin du feu ! Car comme le dit l‘auteur dans une…
Saskia vit dans un village noyé de brume, au pied du volcan Oga. Les villageois y mènent une vie dure et vivent principalement grâce aux ressources de la forêt qui les entoure. La jeune fille va y faire la rencontre d'une petite créature, d'apparence enfantine, l'esprit de la Forêt. Cette rencontre va bouleverser son destin et celui de tous les villageois. Un récit poétique et métaphorique, mystérieux et envoûtant, qui parle de la Nature, de sa magie. À travers une histoire où les hommes se confrontent à des esprits de la nature, il est question de notre lien à notre environnement, des forces qui s’y déchaînent, des messages que la Nature nous envoie et que l'on peine à entendre. Saskia vit dans un village noyé de brume, au pied du volcan Oga. Les villageois y mènent une vie dure et vivent principalement grâce aux ressources de la forêt qui les entoure. La jeune fille va y faire la rencontre d'une petite créature, d'apparence enfantine, l'esprit de la Forêt. Cette rencontre va bouleverser son destin et celui de tous les villageois. Un récit poétique et métaphorique, mystérieux et envoûtant, qui parle de la Nature, de sa magie. À travers une histoire où les hommes se confrontent à des esprits de la nature, il est question de notre lien à notre environnement, des forces qui s’y déchaînent, des messages que la Nature nous envoie et que l'on peine à entendre.Saskia vit dans un village noyé de brume, au pied du volcan Oga. Les villageois y mènent une vie dure et vivent principalement grâce aux ressources de la forêt qui les entoure. La jeune fille va y faire la rencontre d'une petite créature, d'apparence enfantine, l'esprit de la Forêt. Cette rencontre va bouleverser son destin et celui de tous les villageois. Un récit poétique et métaphorique Lire la suiteL’histoire se passe dans un petit village, blotti au cœur de la nature. Les villageois trouvent un esprit de la forêt, le capturent et cherchent à en tirer profit. La vengeance de la magicienne est terrible : les villageois sont changés en cochons. Seule Saskia reste humaine et va tenter de délivrer ses proches de la malédiction lancée par la magicienne. Ce conte regorge de références et de symboliques. Dès les premières pages, le fantastique apparaît et la magie décrite plonge immédiatement le lecteur au cœur d’un univers étrange et attirant. Puis, l’histoire évolue et fait naître plusieurs émotions : on ne peut que s’apitoyer sur le sort de l’Esprit de la forêt, comprendre les réactions de la magicienne et être dans le doute, comme Saskia. Il est rare de voir des contes où la frontière entre le mal et le bien est ténue et c’est ici le cas : les hommes ont en effet mal agi mais leur punition semble trop sévère. Aussi, au fil des rebondissements, les références à d’autres univers pleuvent : les cochons de Circé, les miettes du Petit Poucet, la pomme de Blanche-Neige… tout un riche univers de magie qui vient fortifier l’histoire de la magicienne. Enfin, le dénouement, captivant et riche en suspense, se savoure avec grand plaisir. Cet album aux illustrations pleines de détails et aux pages riches en textes propose une lecture qui invite à la fois à la rêverie et à la réflexion : une jolie alliance pour faire profiter petits et grands lecteurs.…
Voici une mise en abîme, une histoire dans l'histoire, jouée par un enfant derrière un castelet de marionnettes sur une péniche. Des italiques pour différencier l'histoire qu'Abel fait jouer à ses marionnettes et la réalité. En hiver on joue une rencontre. Au dégel, on se quitte sur une promesse. Entre voyage et poésie, fiction et amour, un album tout en finesse. Dans les dernières pages de l’ouvrage, on trouvera des informations documentaires…