La déesse d'Adlerburg

RÉSUMÉ

Enfin, la surprise de ce début d’année, le dernier roman d’Henri Vernes, inédit, DON, La déesse d’Adlerburg, dont il débute l’écriture à près de 100 ans. Conscient qu’il ne pourra pas terminer cet ultime roman il charge l’auteur Richard Colombo de terminer l’ouvrage après sa mort en lui confiant un plan précis de l’histoire. Cet inédit d’Henri Vernes est illustré par André Taymans.

À PROPOS DES AUTEURS
Henri Vernes (Charles Dewisme)

Auteur de La déesse d'Adlerburg

Bob Morane, le vrai héros de tous les temps... rarement chanson populaire aura visé plus juste! Rarement aussi un auteur aura été plus lié à un seul personnage emblématique. Il est vrai qu'à en juger au travers de sa production pléthorique, Henri Vernes se confond pour ainsi dire avec sa création.Que ses quelque deux cents romans accumulés en cinquante ans relèvent de la littérature populaire, personne n'en disconviendra. Il n'en reste pas moins que, pour la jeunesse à laquelle elle s'adresse en priorité, cette littérature constitue une marche importante vers des œuvres plus classiques. Auteur belge le plus lu après Georges Simenon et Hergé, Henri Vernes, longtemps « interdit de séjour » dans les classes de l'enseignement secondaire, tint pourtant admirablement le rôle de catalyseur de la découverte du monde de l'écriture chez deux ou trois générations d'adolescents. Eh ! Par les temps qui courent, avoir joué les enchanteurs, ce n'est déjà pas si mal. Répondant en 1981 à une enquête du Journal de Tintin, Henri Vernes déclarait que s'il n'avait pas été écrivain, il se serait bien vu dans la peau d'un clochard : voilà qui situe peut-être déjà le profil d'un auteur qui, quoique constamment en marge de la vie littéraire officielle, n'en reste pas moins l'un des auteurs belges les plus lus et les plus connus. Charles-Henri Dewisme est né à Ath, le 16 octobre 1918, dans une famille d'origine tournaisienne. C'est d'ailleurs à Tournai que le jeune garçon passe son enfance avant de poursuivre ses études secondaires à l'athénée de Mons. Dès cette époque, il se découvre une passion pour les romans d'aventure (Louis Boussenard, Gaston Leroux, Jean Ray...), ainsi que pour le cinéma. À 19 ans, le futur écrivain fait une fugue qui le mène six mois en Chine. Pendant la guerre 1940-45, il est agent du Service de Renseignements allié, puis, après le conflit, correspondant de presse pour une agence américaine, Overseas News. Il donne également des articles à Nord Matin et Nord Soir et, sous le pseudonyme de Jacques Seyr, il écrit quelques récits destinés à la jeunesse pour Le journal de Tintin et pour d'autres périodiques. Il publie aussi ses premiers ouvrages, dont un roman psychologique, La porte ouverte (La Renaissance du Livre, 1944). En 1953, Jean-Jacques Schellens, directeur littéraire des éditions Marabout (Verviers), cherchait un auteur capable de créer un héros pour la jeunesse. Bernard Heuvelmans lui présenta alors Charles Dewisme. C'est ainsi que, sous le pseudonyme d'Henri Vernes, ce dernier va créer le personnage récurrent de Bob Morane à qui il fera vivre une première aventure intitulée La vallée infernale. Avoir été découvert par un spécialiste des animaux rares avec lequel on partage une passion pour le jazz, voilà qui n'est pas banal ! Au reste, la «trouvaille» s'avéra pour le moins productive : six romans par an de 1954 à 1977. Souvent présenté comme l'un des rares rivaux de Tintin dans l'imaginaire fictionnel de la jeunesse, Bob Morane sera le héros de près de deux cents aventures supplémentaires. Henri Vernes utilisa ses propres voyages pour camper les exploits de son héros : Amazonie, Chine, Antilles, États-Unis... Après 1977, Henri Vernes quitte les éditions Marabout, mais continue à écrire les aventures de Bob Morane qui seront éditées par d'autres maisons : La Librairie des Champs-Élysées de 1978 à 1982, puis la Bibliothèque Verte chez Hachette de 1982 à 1988, ensuite Fleuve Noir de 1988 à 1992, enfin Claude Lefrancq (avec une réédition intégrale dans la collection «Omnibus») après 1992. Aujourd'hui, les aventures de Bob Morane paraissent aux Éditions Ananké. Outre la série des Bob Morane, Henri Vernes a écrit, parfois sous divers pseudonymes, d'autres romans pour la jeunesse, ainsi que quelques romans policiers, notamment la série Don, sous le nom de Jacques Colombo. Les aventures de son héros principal ont aussi connu un prolongement original dans la bande dessinée, puisque des aventures de Bob Morane ont été mises en planches dès 1959 par Dino Attanasio. Depuis, d'autres dessinateurs (Forton, William Vance, Coria) ont repris le personnage pour un total actuel d'une cinquantaine d'albums. Henri Vernes est décédé en 2021.
André Taymans

Illustrateur de La déesse d'Adlerburg

À sa sortie de l'atelier BD de Saint-Luc, André Taymans adapte avec J.C. de la Royère L'homme aux Orchidées aux éditions Lefrancq. Entre de nombreux voyages (Sud-Est asiatique, Cordillière des Andes, Amazonie, Amérique du Nord), il reprend des mains de Griffo la série "Munro" qu'il anime le temps d'un album avec J.F. Di Giorgio, aux éditions Dupuis. Toujours sur un scénario de Di Giorgio, il dessine pour les éditions Alpen "Les aventures de Sam Griffith". Avec Gabrielle Borile et Chantal Heuvel, il suit les traces d'"Alex Nora" aux éditions Le Lombard. C'est en 1992 qu'il se lance avec la complicité de Rudi Miel dans "Les aventures de Charlotte" aux éditions Casterman. Le secret des Cornacs est le premier titre de la série sorti en 1993. Il a été prépublié dans le quotidien Le Soir d'avril à mai 1993. En janvier 1994 est publié le deuxième titre Le rocher aux hirondelles, suivi en juin par La perle noire. En 1996 paraît Les cornes de feu. En 1995, Taymans publie, avec la complicité de Di Giorgio, le premier album d'une nouvelle série "Bouchon, le petit cochon" Bouchon et le petit rat Missou, suivi la même année de Sans abri. En 1996 est publié le premier titre des "Aventures de Caroline Baldwin", qui continue à résoudre les énigmes les plus difficiles. Il est également l'auteur de "Mac Namara" paru chez Casterman et le dessinateur des "Filles d'Aphrodite" chez Glénat. (Source : Casterman)
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Le Carnet et les Instants

En novembre 1942, à Bruxelles, l’Oberssturmführer Otto Bretzzel, de la SS, piaffe d’impatience à l’idée d’aller en découdre en Russie, de s’ouvrir la route du Caucase et des puits de pétrole. Mais le voilà convoqué dans la demeure d’un riche banquier juif, confronté à sa collection d’œuvres d’art et à l’irruption d’Herman Göring himself, qui lui confie une mission vitale pour la victoire du IIIe Reich : acheminer en Allemagne la perle du lot, une extraordinaire statue d’or de la déesse de la nécessité Ananké, flanquée de ses filles, les Moires, en charge du fil de la vie.  Et d’une suite de signes cabalistiques, des allures de carte au trésor… Mais, lors du trajet, le convoi mené par Bretzzel, pris en chasse par l’aviation…


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