La course


RÉSUMÉ
– Tu n’en as plus ? De l’espoir, tu n’en as plus ? Tu es désespérée ? 

– Non, pas désespérée. Rien que vieille.

Entre la joie, la jalousie, les regrets de l’amour, les relations des personnages de La Course révèlent l’intime de chacun. Et chacun s’avère trop petit pour ses aspirations, trop étroit pour la passion et engoncé dans un quotidien qui la refuse. Quelle lumière trouver ailleurs que dans les promesses creuses du bonheur pour tous ? Si l’argent est ce qui les relie, que vaut l’amour à ce compte ? Et comment les bras de l’un peuvent-ils être autre chose que la prison de l’autre ? De ces portraits bougés, entre vrai et faux, ne resteront à la fin que des ombres, portées sur un réel qui n’est plus qu’un décor. Écrit dans une langue simple et puissante, La Course se déroule sous divers registres de narration qui restituent, à la manière d’un patchwork mêlant l’humour au tragique, chacun des protagonistes et marquent leurs différents « présents » comme autant de réalités désaccordées.


COUPS DE CŒUR ET SÉLECTIONS

À PROPOS DE L'AUTEUR
Jacques Richard
Auteur de La course
Né à Bruxelles, Jacques Richard a passé son enfance en Algérie. Après des études de musique au Conservatoire de Bruxelles, il est devenu peintre et enseigne la peinture et le dessin. Il est marié à l’écrivaine Pascale Toussaint. Il a publié divers poèmes (dont deux cycles mis en musique), deux recueils de nouvelles et quatre romans. Petit Traître, finaliste du Prix Rossel 2012 a obtenu le Prix Franz de Wever de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

« Tu n’en as plus ? De l’espoir, tu n’en as plus ? Tu es désespérée ? » Adeptes de la littérature feel good ou divertissante, passez votre chemin. La course, le nouveau roman de Jacques Richard, est aux antipodes de cette veine. On y entre comme dans un sable mouvant et l’on s’y empêtre, aspiré à notre esprit défendant. Comme à son habitude, un peu plus qu’à son habitude, Richard n’épargne pas le lecteur. Non par des jeux d’outrance ou de provocation faciles, cela ne siérait pas à son élégance ; plutôt par un parti pris assumé de limites inconfortablement brouillées. Avec subtilité et subversion, l’auteur aborde en effet un sujet délicat, glauque : l’inceste. Sans jamais se positionner sur le plan…


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Voici venir le soleil. Balades avec mon fils est présenté comme la suite de Je pousse donc je suis. Balades avec ma fille , qui était un hommage à la promenade urbaine. Dans cet opus, nous sommes amenés à lire un recueil de fragments qui relèvent davantage d’un hommage à la rencontre. Tina Mouneimné Van Roeyen nous livre en vrac ses réflexions de femme de lettres au chômage et de mère débordée avec deux enfants en bas âge. À l’aube de ses 40 ans et installée à Etterbeek, elle s’interroge sur son identité, d’autant plus qu’elle est une immigrée d’origine polonaise et libanaise installée dans un vivier de diversité culturelle.   Laissez-moi vous expliquer : là d’où je viens, on fête ce jour [la fête des mères] toujours le 26 mai ; en Belgique, le deuxième dimanche du mois de mai sauf à Anvers où c’est le 15 août. Manque de bol, le petit mari est Anversois. Donc, si je comprends bien, j’envoie un bouquet de fleurs à ma mère qui habite en Pologne pour le 26 mai ; mais, moi mère, je pourrais l’espérer le deuxième dimanche de ce même mois, alors que ma belle-mère le recevrait le 15 août. Mais tenez-vous bien, si ma mère vivait au Liban, ça aurait été le 21 mars. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Sinon, ça ne serait pas drôle. Des réformes en vue ? Bien ancrée dans un quotidien concret de maman hyper occupée, l’autrice utilise les situations vécues comme des occasions de s’interroger sur le monde, de poser des questions sur ses questions et ipso facto de dévoiler une quête de sens en arborescence. Il est vrai qu’entre la nounou en retard, la gastro du chat, les courriers administratifs absurdes et les urgences pédiatriques, son doctorat en langues et littératures romanes lui sert peu, son objectif principal étant d’apprendre sur le tas et de survivre plutôt que vivre («  mettre la tribu au lit relève d’une séance de marchandage sur un souk africain  »). Si possible sans arriver en retard à son nouveau travail avec de la confiture sur ses vêtements…Avec une grande auto-dérision et un regard acéré, Tina Mouneimné Roeyen nous livre ses réflexions sur la vie, pointant l’absurdité de ses contingences. Telle un Sisyphe dont le rocher est remplacé par une double poussette, elle recommence chaque jour une course contre la montre avec une énergie décoiffante. Elle nous insuffle sa joie de vivre à travers un style direct et cathartique à la Susie Morgenstern et se permet de changer constamment de sujet sans transition. Avec elle, des événements banals deviennent festifs ou des questionnements existentiels profonds. Impossible de s’ennuyer. J’ai pourtant essayé. Essayé de changer de vie. Relever le défi de me réveiller à cinq heures du matin et manger du yoghourt maigre aux fruits secs. Pour les flocons d’orge et d’avoine, j’ai remercié d’avance (il y a des limites quand même). J’ ai tenu deux jours. Les deux pires jours de ma vie. L’étiquette du yoghourt me laissera d’ailleurs perplexe. Il serait : Pur natur organic bio eco Cinq adjectifs pour signifier la même chose (et ce n’est probablement même pas vrai)  On nous prend pour des idiots, je vous assure.  Voici venir le soleil. Balades avec mon fils , un livre à lire un jour de pluie……