Il y a quelques années, une jeune fille africaine venue faire ses études en Europe a subi un viol collectif d’une extrême violence. Laissée pour morte, elle a été sauvée, physiquement « réparée », puis, après un séjour en hôpital psychiatrique pour amnésie partielle, après une thérapie pour de sévères séquelles psychosomatiques, s’est peu à peu reconstruite.
C’est sous la forme d’un roman-soliloque, avec l’assentiment de la victime, que Pascal Vrebos lui rend hommage. Mariama nous dit ce parcours d’un supplice et d’une renaissance à travers un conte-parabole qu’elle prête à son grand-père, ancré dans le terroir africain telle une madeleine proustienne, mais perverti par la mémoire, contaminé par le récit lui-même comme une ultime mise en abyme qui l’aide à surmonter l’indicible. Héroïne malgré elle, Mariama émeut, ébranle et apostrophe les hommes.
Auteur de La chair déchirée d’une petite griotte noire
Avec La chair déchirée d’une petite griotte noire, Pascal Vrebos propose, aux éditions M.E.O., un court roman portant sur la thématique du viol et du traumatisme qui en découle, de la difficile et douloureuse reconstruction de l’individu.Tout au long du roman, une jeune femme du nom de Mariama conte son histoire au lecteur. Personnage qui se veut universel, elle a ses racines sur le continent africain. Un jour, un projet d’étude l’a menée quelque part en Europe où elle a posé ses valises. Là, elle a fait l’expérience de la haine raciale et de la cruauté. Sa chair, nous apprendra-t-elle, y a été déchirée.Dès lors, Mariama n’y va pas par quatre chemins. Dès les premières lignes, elle épingle, elle accuse :…
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