A Casablanca, un jeune Congolais enquête sur la mort d’Ichrak, une belle jeune femme retrouvée assassinée dans un quartier populaire de la ville. Le récit caustique et sans concession est prétexte à épingler les travers de la société marocaine, corruption, magouilles, précarité des migrants.
Auteur de La belle de Casa
In Koli Jean Bofane est né à Mbandaka (RDC), le 24 octobre 1954, vers midi, là où le fleuve Congo croise l’équateur. Il arrive en Belgique en 1960 pendant les troubles de l’indépendance. Après des aller-retour entre le Congo et l'Europe, quelques péripéties et des études en publicité et communication, il rentre au Zaïre en 1983. Il exerce dans la publicité (Factuel-Média) qui émerge à ce moment là à Kinshasa, jusqu’au moment où le Maréchal Mobutu met en place un processus démocratique en 1991, ce qui lui permet de créer une maison d’édition (Publications de l’Exocet) où il produit, entre autres, des bandes dessinées satiriques où le pouvoir est mis à mal, des reportages sur des sujets de société et des enquêtes journalistiques. Les pillages de 1991 et 1993 ainsi que la répression dans le milieu de la presse et de l’édition compliquent les choses et Bofane quitte le Zaïre en juin 1993 pour rejoindre ses enfants qu’il avait fait fuir lors des pillages de septembre 1991. Il sera suivi de son épouse qui, elle, privée de visa, devra parcourir un itinéraire compliqué.
Arrivé en Belgique, il se lance dans la littérature en publiant aux éditions Gallimard Pourquoi le lion n’est plus le roi des animaux en 1996, une parabole sur la dictature qui annonce, un mois avant l’arrivée de Laurent-Désiré Kabila, la fin du régime de Mobutu. Il obtient le Prix de la Critique de la Communauté française de Belgique. Le livre est publié dans une demi douzaine de pays. Un second ouvrage est publié en 2000, intitulé Bibi et les canards qui parle de migration. Ces ouvrages ont été traduits dans une dizaine de langues.
Florilège de citations De nos jours, la batterie de notre portable est plus importante…
Mon corps, ce lieu de poésie témoin d’expérimentation criminelle
« Le 1 er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première Ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimonieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! » Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure interroge la fuite en avant technologique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité. Illustration de couverture : Théo Bouvier Chanquia « Le 1 er avril 2020, une journaliste avait réagi à la lettre indignée que j’avais adressée à la Première ministre belge du gouvernement de transition, Sophie Wilmès, face au scandale Proximus : alors que le peuple belge est confiné depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Coronavirus, les médias révèlent que la compagnie de téléphonie belge s’apprête à déployer parcimonieusement la 5G sur l’ensemble du territoire. Vingt-sept communes en Flandre, vingt-six en Wallonie feraient l’objet de zones tests. Les responsables communaux et les citoyens avaient-ils été consultés ? Bien sûr que non ! » Ancrant son témoignage dans les bavures d’un geste politique indécent, l’auteure, électrosensible, interroge la fuite en avant technologique et ultralibérale des sociétés numériques fondées sur des impératifs matérialistes et économiques au détriment de l’intégrité de la biosphère et de l’humanité. ÉCOUTER UN EXTRAIT : SonaLitté · Caroline Bouchoms - Mon corps, ce lieu de poésie…