Je ne chasse pas sur mon territoire






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Le Carnet et les Instants

La narratrice, une photographe d’origine espagnole, revient sur son parcours parsemé d’embûches, ses relations, ses rencontres, sa carrière, ses années à Paris, à Durbuy, sa résidence d’artiste sur une île finlandaise… Elle nous prévient d’entrée de jeu : nous aurons besoin de tous les éléments pour bien comprendre son histoire. Le récit, qui n’est pas linéaire, vagabonde entre ses pensées. De digression en digression, nous apprenons qu’elle est en prison. Depuis sa cellule, elle entraîne le lecteur dans son récit afin de savoir ce qui l’a amenée là.À vingt ans, elle s’installe à Paris. Jeune artiste sans le sou, un peu barrée et légèrement mélancolique, elle trouve comme logement un atelier, « un…


Karoo

De Paris à Helsinki et ses îles avoisinantes en pérégrinant par Durbuy, le mystérieux monologue en mouvement de la narratrice-photographe Julia Montoro se déroule depuis un point-fixe : celui de sa cellule de prison. Il l’amène à se dégager de ces territoires existants pour redessiner le sien. Avec Je ne chasse pas sur mon territoire, Astrid Chaffringeon signe un second roman éprouvant.

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Le ballet des retardataires : Tokyo, tambours et tremblements

Maïa ABOUELEZE , Le ballet des retardataires : Tokyo, tambours et tremblements , Intervalles, 2019, 152 p., 16 €, ISBN : 978-2-36956-082 En lisant le roman Le ballet des retardataires (Tokyo, tambours et tremblements) , nous marchons avec Maïa Aboueleze en plein cœur de Tokyo où l’autrice s’est immergée durant plusieurs mois pour perfectionner sa connaissance du taïko, une discipline qui la passionne et qui englobe à la fois la pratique du tambour, de la danse, des arts martiaux et de la méditation.Bien sûr, l’exil n’est pas toujours chose facile pour la protagoniste qui ne parle pas japonais et dont la maîtrise de l’anglais est superflue sur l’île.  Elle ne possède pas non plus les codes de la société dans laquelle elle évolue, même si elle sait que la dignité et la discipline y sont des valeurs importantes. Alors elle observe, elle imite. Et elle doit souvent serrer les dents, elle qui a si peur de la douleur. Mon épaule gauche brûle. Je me baisse un peu et regarde l’heure. Trois minutes. Ça ne fait que trois minutes. Il en reste 80. Je vois Takeshi m’observer du coin de l’œil. Je tape, je tape. Je respire, me concentre sur la peau du tambour. Mes yeux se rétrécissent. J’ai envie de pleurer. Quatre minutes. Je croise un nouveau regard du bourreau.  […]Je quitte l’école les jambes tremblantes. L’intérieur de mes mains est à vif. Les ampoules formées en jouant ont éclaté et la peau s’est soulevée, laissant apparaître une chair rouge et brillante. Je tâte le dernier bout de Xanax qu’il me reste de mon vol, coincé dans ma poche, et entre dans le métro. Ce cauchemar va-t-il continuer tous les jours, toutes les semaines, tous les mois ? Dans ce roman, le langage des corps signifie davantage que les mots prononcés, ces derniers ne permettant (presque) pas la communication. Maïa est donc attentive au regard de l’autre, ce regard qui prend dans l’intrigue une dimension fantastique et inquiétante.D’ailleurs…Quelle est cette présence derrière le rideau ? La maison de thé du parc Yoyogi existe-t-elle vraiment ? Y a-t-il un serpent dans le mur de l’école ? Est-ce le vent qu’on entend ?Le parcours halluciné de Maïa commence un peu comme le poème d’Apollinaire, par «  un rire qui s’était confondu avec un verre brisé  », et se poursuit derrière les talons roses de la logeuse Fumiko-San pour s’achever par «  des semaines aussi impalpables qu’un rêve  » et un demi-Xanax tombé à l’eau.Maïa Aboueleze a dû s’étonner en arrivant au Japon. Elle y a découvert, entre typhons et secousses sismiques, le monde exigeant du tambour traditionnel japonais où elle a pénétré grâce à l’obtention d’une bourse.Mais c’est parce qu’elle bascule dans la fiction que nous pouvons la suivre, que nous ressentons avec elle l’étrangeté de son expérience, le choc des cultures et l’isolement qu’elle a vécu durant plusieurs mois. Le ballet des retardataires , premier roman de l’autrice, est un récit de voyage qui présente de façon singulière un territoire inexploré du Japon : une école où est enseignée la pratique du taïko. Nous sommes au cœur d’un monde inconnu, et nous nous sentons privilégiés d’y accéder grâce à la narration fraîche, rythmée, et pleine d’humour de Maïa Aboueleze. Un coup de cœur. Violaine…

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