Auteur et illustrateur de Je dis ca, je dis rien
Pierre Kroll est né en 1958 à Gwaka, ex-Congo belge. Mais c'est à la Cambre qu'il obtient son diplôme d'architecture et à Liège une licence en Sciences de l'environnement. Urbaniste pendant quelques temps dans la Cité Ardente, il devient dès 1985 dessinateur indépendant. On verra ses dessins, qu'ils soient d'humeur ou d'humour, politiques ou polémiques, dans de nombreux périodiques : Le Vif, la Cité, Trends-Tendances, Pourquoi Pas ?, Pan, Le Soir Illustré, le Peuple et aujourd'hui Télémoustique, Le Soir, Espace de Liberté, Inédits Cinéma et le Quinzième jour de l'ULG, entre autres. En parallèle, Kroll mène une fructueuse carrière d'illustrateur d'émissions télévisées, en particulier à la RTBF : Bizness-Bizness, Cœur et Pique, le JT, CinéMoi et surtout l'Ecran Témoin de 1985 à 1992 et à nouveau en 1996-97. On s'en voudrait de ne pas achever cette liste impressionnante par Mise au Point, LE débat politique de la RTBF tous les dimanches à 11h30 depuis des années. Mais il y eut aussi Y en aura pour tout le monde sur RTL-Tvi et un dessin par jour pendant six mois en 1996 dans le JT Soir. Comme si tout cela ne suffisait pas, on lui doit aussi d'innombrables illustrations ponctuelles pour des associations et institutions, qu'il serait impossible de citer en détail ici. Mentionnons tout de même : la Communauté française et la Région wallonne, la FGTB et l'Agence de Prévention du Sida, le parlement Européen et des tas d'agences publicitaires. Pour couronner le tout, Kroll a été récompensé en 1988 par le Prix de l'Humour Vache, avec Solé. Et si vous en voulez encore, ce n'est pas fini, puisque Kroll est aussi un des animateurs du Jeu des Dictionnaires et de la Semaine Infernale sur la Première et des '@llumés.be' en télévision. Enfin, et ce n'est pas la moindre des choses, Kroll est aussi l'auteur de 10 recueils aux éditions Luc Pire.
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…