Le Jardin botanique d’Alain Bertrand, chroniques romanesques hautes en couleurs, exalte ce « confetti déchiré en deux par une ligne ondulée appelée frontière linguistique » qu’est la Belgique. On se perd avec délice dans les enceintes de ce royaume singulier où l’on côtoie des personnages à la Jules Renard, à la fois pittoresques et cocasses. L’auteur met en effet les pieds dans le plat (pays) en posant un regard tendre et amusé sur ses querelles byzantines. Mais il nous invite…
Auteur de Jardin botanique
Alain Bertrand (1958-2014) est né à Gand de parents ardennais installés à Bruxelles. Il a enseigné le français à Bastogne où il a vécu une trentaine d’années. Auteur de chroniques, d’essais (particulièrement sur Simenon) et de romans marqués par une écriture à la fois exigeante et ironique, il s’est plu à illustrer dans plusieurs de ses livres une (in)certaine belgitude (La Lumière des Polders, Arléa ; En province, Le Castor Astral ; Une si jolie fermette, Finitude).
Paru en 2013, ce recueil de récits sillonne le territoire belge et en définit les contours en une géographie personnelle aux accents pourtant collectifs. Structurée en trois temps, portant chacune le nom d’une des trois régions et rassemblant quatre textes, résolument intimiste et convoquant de nombreux souvenirs, cette flânerie sentimentale nous parle de temps qui ne sont plus, ceux d’avant l’air bag et des cafés enfumés, dans le tourbillon de virées aux blagues irrévérencieuses que ponctue l’exploration sans fin des breuvages trappistes.Enfant de parents wallons installés temporairement en Flandre, puis à Bruxelles, Alain Bertrand a très tôt franchi les frontières linguistiques et mesuré les nuances culturelles, par-delà celles des codes…
Victor Hugo : Les années d'exil et d'écriture à Bruxelles (L'Article n°4)
Collection "L'Article", n°4 Éditorial de Maxime Lamiroy : La Belgique est une terre d'exil, où vit le peuple d’Oubli. L'article de Marc Meganck ne nous remémore pas les instants passés de Victor Hugo à Bruxelles, il nous les conte et nous les entendons pour la première fois. Ces noms de rues familières du centre, animées autrefois d'êtres médiévaux et de sentiments révolutionnaires, la vindicte populaire belge, les banquets aristocratiques de l'impasse du Parc, et l'architecture éblouissante de Sainte-Gudule, de la Grand-Place ou des Galeries royales Saint-Hubert que nous ne pourrons jamais apprécier avec les yeux enchantés du premier touriste, toutes ces choses nous entourent et sont une partie de nous. Il est grand temps d'enlever le voile centenaire d'incuriosité dont nous avons recouvert notre tête et notre pays.La Belgique est une terre d'exil, où vit le peuple d’Oubli. L'article de Marc Meganck ne nous remémore pas les instants passés de Victor Hugo à Bruxelles, il nous les conte et nous les entendons pour la première fois. Ces noms de rues familières du centre, animées autrefois d'êtres médiévaux et de sentiments révolutionnaires, la vindicte populaire belge, les banquets aristocratiques de l'impasse du Parc, et l'architecture éblouissante de Sainte-Gudule, de la Grand-Place ou des Galeries royales Saint-Hubert que nous ne pourrons jamais apprécier avec les yeux enchantés du premier touriste, toutes ces choses nous entourent et sont une partie de nous. Il est grand temps d'enlever le voile centenaire d'incuriosité dont nous avons recouvert…