Edito :
Hugues. Un prénom qui rappelle sans conteste le salut amérindien. Ce dernier inspire la sagesse, le respect et le fait de souhaiter bonne chance à son interlocuteur. Le son est le même. « UGH » L’interjection est suivie d’un bras levé, façon Rome antique. Et surtout pas, le bras levé (tendu) à la manière de… Bip ! Ah non, on me signale à l’oreillette que c’est faux. Qu’est-ce qui est faux ? Tout ce que je viens de dire. Et le vilain bras tendu des copains de César, et le fameux bonjour des autochtones américains. Un genre de syndrome Mandela (fait cru par une grande majorité, relayé par l’inconscient collectif. Exemple : Nous n’utilisons que 10 pour cent de notre cerveau. C’est bien entendu totalement faux. Enfin, même si c’est vrai pour certains dirigeants…) Donc, inexacte sur toute la ligne. On me demande de préciser qu’il s’agit ni plus ni moins d’une invention hollywoodienne. Sans doute la création d’un gros producteur sans scrupules (pléonasme ?) qui souhaitait faire amende honorable. On ne le saura jamais. En tous les cas, ce geste est présent dans plusieurs vieux films de westerns du siècle dernier. Personnellement, ce prénom m’évoque plutôt celui d’un acteur américain qui a joué dans la franchise des X-Men ; d’un artiste polymathe belge ; ou encore de notre Hugues Aufray. Je n’en dirais pas davantage. Je laisse la parole à Guy Delhasse pour nous narrer les multiples péripéties de ce grand monsieur. Mesdames et Messieurs, en route pour une aventure qui se déroule entre la France et le continent américain moderne. Décidément, les U.S.A. sont partout… Je vous parle d’un temps où le rêve américain semblait posséder toute sa belle aura.
Gaëtan Faucer
Edmond Vandercammen ou l'architecture du caché (essai d'analyse sémantique)
À propos du livre (texte de l'Avant-propos) Edmond Vandercammen a publié 22 recueils poétiques entre 1924 et 1977, et une quinzaine d'études critiques; il traduisait depuis les années trente les poètes de langue espagnole; il entretenait des contacts personnels et épistolaires avec de nombreuses personnalités du monde culturel et littéraire, était membre de l'Académie royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Plusieurs revues lui ont rendu hommage par un numéro spécial et la célèbre collection «Poètes d'aujourd'hui», aux éditions Pierre Seghers, lui a consacré le tome 124. D'autre part, ses uvres, reçues lors de leur parution avec un enthousiasme sincère, comme la presse et sa correspondance en témoignent, n'ont guère trouvé de lecteurs hors du milieu proche de la vie littéraire et n'ont plus été réédités. Les enquêtes réalisées auprès des libraires de Bruxelles nous ont prouvé que ses livres, dans la mesure où ils se trouvent en librairie, n'ont plus d'acheteurs. S'agit-il simplement d'un phénomène général lié à la situation sociale de la poésie d'aujourd'hui, ou bien la poésie d'Edmond Vandercammen fait-elle objet d'un paradoxe, d'une contradiction qui demande une explication? Son uvre, est-elle liée trop étroitement à son temps, et donc périssable, ou bien le dépasse-t-elle au point que seuls quelques initiés et ceux qui étaient proches de lui ont pu mesurer son importance? Jouissait-elle d'une conjoncture littéraire exceptionnelle des années trente ou des années cinquante, conjoncture dont a largement profité la génération née autour de 1900? Toutes ces questions nous ramènent à une constatation et à une réponse d'ordre général : surestimé ou sous-estimé en même temps, Edmond Vandercammen, s'il n'est pas méconnu, est certainement mal connu. Entouré d'amis, de poètes et d'admirateurs, vivant dans un monde paisible et apparemment hors des conflits et des difficultés que connaît notre société, il a pu s'affirmer, s'assurer une estime et une reconnaissance par-fois trop généreuses pour qu'elles puissent comporter aussi un jugement critique. Excepté quelques analyses approfondies. les articles qui lui sont consacrés témoignent avant tout d'une admiration sincère certes, mais qui n'aboutit pas toujours à une appréciation juste de l'uvre. Si notre but est donc de rendre justice à ce poète mal connu. nous devons tenter un jugement objectif. Et ce n'est pas lui faire une faveur spéciale que de souligner avec lui que juge-ment objectif ne veut pas dire jugement froid, «raisonné», contre lequel, pris à la lettre. il s'est clairement prononcé. Cependant, il nous paraît essentiel de tenter ce jugement objectif à travers ses textes poétiques et de montrer ainsi les correspondances entre l'homme et son univers, entre le poète et son oeuvre, entre la poésie et…