Hugo Pratt


RÉSUMÉ

Hugo Pratt n’est pas seulement une figure majeure de la bande dessinée, auteur de Corto Maltese, chantre de l’aventure avec un grand A. C’est aussi un personnage haut en couleur, doté de qualités rares, doué d’une intelligence perpetuellement en balance entre la curiosité et le rêve.
Eddy Devolder l’a côtoyé pendant plusieurs années. Comme journaliste, comme organisateur d’expositions mais aussi de temps à autre comme collaborateur.Il a tenu le journal de ces rencontres, noté les anecdotes,…

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Eddy Devolder
Auteur de Hugo Pratt
Eddy Devolder est né à Bruxelles en 1952. Son activité se partage entre l'écriture, le journalisme et l'enseignement de la littérature à l'Académie des Beaux-Arts de Tournai, ainsi qu'à La Cambre. Depuis 14 ans, il participe à l'Académie internationale d'été comme conseiller artistique de la section 'arts plastiques'.Il réalise également des peintures-dessins, travaux autour de l'écriture. Il signe différents récits : L'homme qui regardait le ciel (Jacques Antoine), Ce rien de souffle qui n'appartient qu'aux dieux seuls (Labor), La petite maison au bord de l'eau (Daily-Bul), Les incroyables péripéties d'Estebanico el Mauro (Dumerchez), La Russe (Esperluète), ainsi qu'une pièce de théâtre, Le temps opéra (Dumerchez).Il collabore également aux collections "Conversation avec" des Editions Tandem et "Courts termes" des Editions Vertige Graphic ; il a créé une collection de petites histoires de la grande histoire "Hh istoires", aux Editions Esperluète.

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Histoire d’une famille, Les Gendebien au temps des révolutions et des guerres européennes

Écrire la biographie d’un individu, avec ce qu’elle comporte de révélations, de rencontres, de richesses et d’aléas, relève déjà de la gageure ; mais s’attacher à retracer l’histoire des membres successifs d’une même famille depuis ses plus lointaines origines, quel défi ! L’ouvrage que Paul-Henry Gendebien consacre à sa lignée plaide en tout cas pour une extension des enquêtes généalogiques, qu’il s’agirait de réintégrer dans le récit national commun, et qui pourraient avoir ici pour objets les Nothomb ou les Orban… Docteur en droit, économiste, député à différents niveaux des structures de l’État, Délégué Général de la Communauté Wallonie-Bruxelles à Paris pendant huit ans, auteur d’études sur la Wallonie, l’Afrique et la Francophonie, l’homme est aussi connu pour son combat politique, lui qui fonda en 1999 le mouvement Rattachement Wallonie-France. Afin de dresser cet impressionnant « mémorial familial », Paul-Henry Gendebien a toutefois remisé sa panoplie de militant pour se faire authentiquement historien. Son désir premier est en effet de se situer dans la continuité et le legs d’un héritage tout immatériel mais sans cesse présent à la conscience de ceux qui en sont intimement porteurs. Il l’exprime sans ambages dans son avant-propos : Une communauté de destin lie entre elles un chapelet de générations dont le passé, si l’on n’y prend garde, risque tôt ou tard de se perdre, mais dont le futur doit émerger au-delà des nostalgies et en dépit des incertitudes. Ce fort sentiment d’appartenance, qui relève de l’évidence pour ceux qui ne sont saisis, exige pourtant d’être entretenu, revivifié, retrempé aux sources de la mémoire, contribuant de cette manière à la transmission morale d’une famille. Et il y en a, des anecdotes ou des hauts faits à relater, des sacrifices à saluer, des portraits à brosser, d’incessants aller-retour entre destin particulier, collectivité et Histoire majuscule, au cours des treize générations qui ont porté les Gendebien jusqu’au XXIe siècle… Aux alentours de l’an 1500, leur nom se rencontre sous différentes graphies, et ils sont alors «  des artisans du métal, des maîtres de forges, des petits notables au pays de Dinant  ». De là, leur essaimage gagne la Vallée de la Meuse, Mons, Bruxelles, La Haye, jusqu’à Paris. Comme une grande part de la population européenne, les Gendebien traverseront leur lot de bouleversements sociopolitiques et économiques, de catastrophes aussi. L’enfance de Bastien Gendebien, premier ascendant direct de la lignée dont la naissance se situe vers 1530, est bercée par les exactions du Téméraire et il verra, dans sa prime vingtaine, défiler dans sa cité les troupes de Henri II. Son fils Jean sera emporté en 1616, peu après son épouse Damide, par un mal qui a tout de la peste. En 1675, un autre Jean, de la quatrième génération, se résout à faire incendier sa propre maison afin qu’elle ne tombe pas dans les mains d’envahisseurs allemands…Une certaine force de résistance doublée d’un indéniable esprit d’initiative caractérise les membres successifs de la famille. Un Sébastien, dans la première moitié du XVIIe siècle, inaugurera en quelque sorte une tradition chez les Gendebien, à savoir se mêler avec pertinence et courage des affaires publiques. Il prendra en effet la direction des travaux visant à remettre en état les remparts de la citadelle de Dinant. 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