Le masque, c’est la face trouble et troublante de l’inconnu, c’est le sourire du mensonge, c’est l’âme même de la perversité qui sait corrompre en terrifiant ; c’est la luxure pimentée de la peur, l’angoissant et délicieux aléa de ce défi jeté à la curiosité des sens : « Est-elle laide ? est-il beau ? est-il jeune ? est-elle vieille ? » C’est la galanterie assaisonnée de macabre et relevée, qui sait ? d’une pointe d’ignoble et d’un goût de sang ; car où finira l’aventure ? dans un garni ou dans l’hôtel d’une grande demi-mondaine, à la Préfecture peut-être, car les voleurs se cachent aussi pour commettre leurs coups, et, avec leurs sollicitants et terribles faux visages, les masques sont aussi bien de coupe-gorge que de cimetière : il y a en eux du tire-laine, de la fille de joie et du revenant. «
Prix Margueritte van de Wiele 2002. "Elle tourna brusquement les talons pour se jeter dans la volée d’escaliers et fuir le regard de sa fille. Elle se sentait exaspérée, incomprise de tous.…