Grand Nord

RÉSUMÉ

Grand Nord a été commencé en 2018 à bord du voilier Knut, au large du Groenland, où l’auteur participait à une résidence d’artiste. Pour s’adapter à l’exiguïté du bord, il a écrit/dessiné dans un carnet qu’il pouvait tenir sur ses genoux. Fasciné par la géographie si singulière du Groenland et nourri des expériences racontées dans Les Derniers Rois de Thulé de Jean Malaurie, Frédéric Roussel a eu envie de raconter une histoire géographique, une histoire de cartes, l’histoire d’une carte en train de se faire, et d’un géographe-explorateur condamné à endurer la solitude de ces espaces désolés et confronté à la folie qui menace lorsqu’on est exposé à l’isolement complet. Grand Nord n’est ni une bande dessinée ni un roman graphique, ni du texte illustré, c’est un hybride qui se situe au milieu de tout cela.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Frédéric Roussel

Auteur de Grand Nord

Issu de l’ESA St-Luc à Bruxelles, où il a étudié les Beaux-Arts, Frédéric Roussel a d’abord travaillé dans la publicité, où il s’est familiarisé avec la typographie et le design graphique. Il est par la suite devenu enseignant, dans les Arts Appliqués pour commencer, de retour à l’ESA St-Luc ensuite, où il enseigne le dessin. Depuis 2017, il conduit aussi des workshops de modèle vivant à la Faculté des Arts et du Design de l’Université de Laponie, à Rovaniemi en Finlande. Son activité artistique est centrée sur le récit, et, plus précisément, le récit dessiné, qu’il pratique de manière indépendante. Fasciné par le couple primordial du récit dessiné, à savoir le dessin et le texte, sa pratique artistique le mène partout où le dessin seul, le texte seul, ou mieux encore, les deux ensemble, le conduisent. Toutefois, il ne cherche ni à opérer la synthèse entre les deux, comme en bande dessinée, ni à faire du texte illustré. Il chercherait plutôt une voie médiane où les rapports entre l’image et le texte sont à réinventer, et où chacun retrouverait sa part d’infini. Cette attitude l’a conduit à étendre sa démarche aussi bien au photo-récit qu’au film, mais toujours avec un intérêt particulier porté aux rapports entre l’image photographique et/ou animée, d’une part, et l’écrit de l’autre. Best Editing of Experimental Film (Brazil International Monthly Independent Film Festival - Rio de Janeiro, Brazil) Honorable Mention for Best Film Noir Short (Independent Shorts Awards - Los Angeles, USA) Special Jury Selection Award for Experimental Films (New Wave Short Film Festival - Munich, Germany) Outstanding Achievement Award (Cult Critic Movie Awards - Kolkata, India)
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Frédéric ROUSSEL, Grand Nord, Hélice Hélas, coll. « Mycélium mi-raisin », 2021, 184 p., 18 €, ISBN : 978-2-940522-97-2On entame la traversée du Grand Nord comme sur des raquettes, précautionneusement, assez maladroitement, en quête de stabilité. On est quelque peu désorienté face à l’étendue poudreuse et l’absence de repères familiers, mais une chose scintille aussi clairement que les cristaux de glace : il faut tracer un chemin, un pas après l’autre, et pénétrer l’immensité. « En haut à droite, un glacier gigantesque, / qui couronne l’archipel. / La presqu’île, en haut à gauche, se prolonge par le cap de la Mélancolie. / Les îles littorales, dans le bas, / ce sont les îles de la Solitude. / Il y a des rivières…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:instants histoire - "Grand Nord"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9955 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Mémoires pour nuire à l’histoire artistique de mon temps

Davantage que simplement donner le ton, le titre résonne comme un manifeste esthétique. C’est dans l’espace littéraire du peintre, graveur, dessinateur et illustrateur Félicien Rops (1833-1898) que nous entrons. Le recueil Mémoires pour nuire à l’histoire artistique de mon temps se compose de textes sélectionnés par Hélène Védrine, souvent tirés de la correspondance de l’artiste, au fil desquels l’on découvre ses théories esthétiques, sa conception (mouvante, multifibrée) de la modernité, la centralité de l’érotisme, son invention d’une forme de dandysme inspirée par Baudelaire, forme qu’il appelle le druidisme. Ce qui frappe dans la pratique épistolaire mais aussi dans les articles de Félicien Rops, c’est son individualisme forcené qu’il érige en principe d’existence et de création. Un individualisme radical qui implique de se soustraire aux modes, aux goûts mais aussi aux sirènes du succès. Dès qu’une brochette de critiques de renom (Octave Mirbeau, Joséphin Péladan, Joris-Karl Huysmans, Edmond Picard…) loue ses œuvres, Rops répond par un pas de côté en direction de l’hermétisme, de l’élitisme. La modernité qu’affectionne Rops est teintée de décadentisme, d’une aura Fin-de-siècle qui lorgne vers l’occulte, l’asocialité et le refus de tout public comme de toute publicité. J’ai en horreur les expositions (…) En art, j’ai la haine de toutes les popularités et de toutes les démocratisations. Contrairement à tous ceux qui croient que l’on travaille à sauver la société en faisant un croquis ou un sonnet, je crois que l’art doit rester un DRUIDISME, ou se perdre.  Alors qu’au 21e siècle, nombreux sont les artistes à courtiser la gloire — syndrome Andy Warhol du quart d’heure de renommée pour tout un chacun —, Rops revendique l’hermétisme de celui qui se pose en «  éternel indompté  » dont l’art est à jamais non soluble dans la sphère officielle. Porteuses d’un parfum de scandale, ses œuvres, son art érotique ( Pornokratès ), ses attaques anticléricales ( La tentation de saint Antoine ) ont choqué le monde de l’art. Illustrateur de génie des œuvres de Charles De Coster, de Baudelaire, de Barbey d’Aurevilly, Rops donne libre cours à ce qu’il nomme ses «  ropsodies hongroises  », carnets de voyage qui retracent sa quête d’origines hongroises, son sentiment d’étrangeté par rapport à la Belgique.Le ton acerbe, la pratique de l’autodérision parcourent ces textes qui ne ménagent pas leurs attaques contre toutes les écoles, tous les mouvements artistiques. Résolument anti-grégaire, Rops en appelle à l’énergie érotique ( lato sensu ) comme combustion de la création : fureurs érotiques et fureurs créatrices sont sœurs l’une de l’autre. Lui qui sent vibrer en lui l’âme des Magyars, place le champ de l’art sous la lumière de la pulsion sexuelle, du cycle vital.Dans une lettre adressée à Octave Mirbeau en 1886, il affirme une fois de plus sa solitude, sa rupture avec l’ordre des artistes bourgeois : «  j’aime mieux les porchers et les porcs que ces êtres faussement artistes et véritablement imbéciles !  ».  Grand maître des eaux-fortes, Rops grogne, mord, persifle, débusque les artistes aseptisés, les moutons de Panurge, les arrivistes, sans jamais s’exempter des foudres qu’il réserve à ses confrères. Véronique Bergen Cet ouvrage vise à rendre compte des projets littéraires de Félicien Rops. Empruntant à l’artiste les titres qu’il avait lui-même suggérés, cette sélection propose moins une reconstitution précise du projet inachevé de Rops qu’une mise en lumière des aspects divers de son écriture. Sous le titre  Mémoires pour nuire à l’histoire artistique de mon temps  sont réunis les textes, sélectionnés par Hélène Védrine au sein de l’abondante correspondance de l’artiste, qui ont valeur de manifeste et de théorie artistiques. Ils ont été classés selon les principaux axiomes de son œuvre: l’eau-forte, la modernité, l’art érotique, le druidisme. Les rares articles publiés de son vivant y ont été ajoutés. Dans chacune de ces parties, les textes sont présentés chronologiquement, afin de saisir l’évolution d’une écriture et d’une pensée.…

Solombre

"C’est durant la nuit que la poésie s’éveille ! Celle des amants, des enfants dont les « pattes nues» effleurent,…

L’homme sous le toit

Francis GROFF , L’homme sous le toit , F deville, coll. « Œuvres au rouge », 2025,…