L’œuvre de Christian Hubin, exclusivement vouée à la poésie et à la réflexion sur celle-ci, traverse depuis cinquante ans les débats théoriques et esthétiques pour marquer d’une empreinte personnelle, radicale, la question du sens, de l’être et du langage. Les deux versants de cette œuvre se répondent : des courts-circuits de la métaphore (jusqu’à Personne, 1986) à un art de l’ellipse et du vide, il n’y a pas rupture, mais une tentative d’atteindre, par des voies différentes, le même point de fusion. Où le poème — toujours au bord de frôler l’absence et le silence, puisque conscience et corps, nature et création sont en voie de perpétuelle apparition/disparition — s’entend comme vibration sidérée. Pour le poète, écrire…