Étreintes dans le noir

RÉSUMÉ

Récit polyphonique, fragmenté, tantôt tendre, tantôt cru, Etreintes dans le noir évoque deux solitudes qui se rencontrent, essayent de faire un bout de chemin ensemble, mais découvrent rapidement que ce n’est pas si simple : se frotter l’un à l’autre provoque des étincelles, et les risques d’explosion sont permanents. L’effet catalyseur des moments partagés révèlent les personnalités cachées, pour le meilleur et pour le pire. En permanence pris en étaux dans ce « ni avec toi ni sans toi », chacun s’invente d’autres vies. Mais les chemins tortueux et solitaires finissent toujours par se recroiser. Tout au long de cette pièce pessimiste mais joyeuse, quatre voix anonymes dialoguent, racontent, commentent dans un rythme soutenu, nerveux, distancié.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Thomas Depryck

Auteur de Étreintes dans le noir

Thomas Depryck est auteur et dramaturge, principalement au sein de la compagnie De Facto, dirigée par le metteur en scène Antoine Laubin. Il est l’auteur ou co-auteur et dramaturge de « Dehors » (créé au Théâtre de Namur en 2012, primé au festival Fast Forward à Braunschweig en 2013), de « Le Réserviste » (créé au Festival XS au Théâtre National en 2013, puis au Théâtre de la vie en 2015), de « L.E.A.R » (créé au Théâtre de Namur, avec le Théâtre Varia, le Manège.mons, et le Théâtre de Liège), de « Heimaten » (crée au XS Festival à Bruxelles et repris dans le focus XS du IN du festival d’Avignon en 2016), de « Il ne dansera qu'avec elle » (créé au Théâtre Varia et au Théâtre de Liège en octobre 2016). Il a également co-adapté pour la scène les romans « Les Langues paternelles » de David Serge et « Démons me turlupinant » de Patrick Declerck. Le Prix Georges Vaxelaire (de l’ARLF) lui a été décerné pour « Dehors » et « Le Réserviste », tous deux publiés chez Lansman, en collaboration avec L’l et le CED. Il a été nommé aux Prix de la critique Théâtre/Danse de la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2012-2013 et en 2014-2015, dans la catégorie « Meilleur auteur ». « Le Réserviste » a remporté le Prix Tournesol au Festival Off d’Avignon en 2015. En 2016, il a reçu le « Internationalen AutorenPreis » au Heidelberger Stückemarkts Festival (DE), pour sa pièce, « Le Réserviste / Der reservist » (traduction de Frank Weigand), qui a été créée en allemand au theater/haus G7 de Mannheim dans une mise en scène d'Inka Neubert en octobre 2016. Lauréat d’une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse de création 2020
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Qu’est-ce qu’une histoire d’amour ? Quelque chose que nous vivons tous, ou presque. Deux solitudes qui se rassemblent et qui se lancent, plongent et sautent ensemble. Un processus chimico-social qui reste, dans la plupart des cas, très éphémère. L’amour fait place, le plus souvent, à la routine, mais peut aussi faire place à la douleur, à la rancœur, voire à la haine. Une histoire d’amour n’est jamais toute blanche ou toute noire. Elle est joyeuse et triste à la fois. Des sentiments les plus opposés s’y manifestent.Ça pourrait être l’histoire d’un couple, tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Lui s’appelle Icare. Il se passionne pour les insectes, particulièrement les mouches. Il adore New York et sa littérature. Elle s’appelle…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:amour histoire - "Étreintes dans le noir"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9212 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

50 ans, ça se joue !

Un  Cinquantenaire nouveau vient de prendre place dans le paysage culturel : celui du Théâtre Jean Vilar. Étrange et formidable histoire que celle…

Le temps qu’il faut à un bébé girafe pour se tenir debout

Quarante-cinq minutes. C’est le temps d’une mi-temps au football ou le temps qu’il faut à un girafon pour se tenir debout, après sa naissance. C’est aussi le temps réglementaire que dure une visite au parloir, en prison. Et le temps que Louise passe sur un banc, chaque mercredi, face au numéro 44 de la rue Berkendael, à Bruxelles, la prison des femmes.Tout en comptant les trous dans le trottoir, Louise raconte son histoire depuis ce banc. Elle parle de sa mère qui est comme un fantôme à présent. Elle se souvient de sa mère qui visait les pigeons avec son pistolet à billes. Des histoires qu’elle leur racontait. De sa voix réconfortante. Mais aussi de la violence de l’homme qui a partagé sa vie durant dix-huit ans. Quand elle était plus jeune, Louise montait dans sa chambre lors de leurs disputes et ne redescendait que quand elle entendait Vivaldi, signe qu’il était parti et que sa maman ramassait les morceaux brisés. Dix-huit années à voir sa mère s’éteindre à petit feu. Vivaldi était l’échappatoire de celle-ci, sa bouée de sauvetage. Que s’est-il passé le jour du meurtre ? Le jour où sa mère a mis fin à son calvaire en tuant son beau-père ? Louise a plein de questions, mais sa mère ne se souvient de rien. Elle se ferme de plus en plus jusqu’à définitivement refuser de la voir. Quarante-cinq minutes. C’est aussi le temps que Simon, le frère de Louise, refuse de consacrer à sa mère. Depuis son arrestation, il ne veut plus la voir, par peur de ne pas la reconnaitre. Il ne sort plus de chez lui. Il a constamment l’impression d’étouffer. C’est lui qui est arrivé le premier sur les lieux du crime. Ces images le hantent. Simon se souvient aussi des pigeons, de la tendance de sa mère à l’autodestruction, du manque d’amour dont il a souffert. Simon est rongé par un remords : la veille du malheur qui a tout précipité, il devait annoncer à sa mère qu’il allait être père, mais il n’a pas réussi à lui dire. Cette annonce aurait-elle changé cette fin funeste ? Simon ment à tout le monde et fait croire qu’il est parti faire un tour du monde. Parviendra-t-il à pardonner et à assumer son rôle de père ?Telle une partition musicale – précise, méthodique, rythmée et permettant des envolées lyriques –, le texte de Stéphanie Blanchoud est composé de trois mouvements (dont deux monologues). Le premier met en scène la sœur, le deuxième le frère et le troisième rassemble les deux au son de Vivaldi et du concerto n°5 pour violoncelle en mi bémol majeur (2ème mouvement). La musique de Vivaldi se propage dans tout le récit. Dans le prologue, l’autrice donne des détails sur la rédaction du texte, qu’elle a écrit en 2015 suite à une commande de Véronique Olmi pour le festival Le Paris des Femmes et qui s’inspire d’ateliers qu’elle a animés en prison.Partant d’un fait divers, la pièce s’en éloigne pour parler des dommages collatéraux et de la violence qui a marqué à vie deux enfants devenus adultes. Stéphanie Blanchoud choisit de ne pas faire parler la mère, qui est pourtant le personnage central du récit, pour mettre en avant ses enfants, leur incapacité à être au monde et leur relation à la mère. Deux solitudes impuissantes, abîmées habitent ce double huis clos. Elles se mentent l’une à l’autre et cherchent, chacune à sa manière, à mettre des mots sur ce drame familial. Publiée aux éditions Lansman, la pièce a été créée en février 2023 au Rideau, dans une mise en scène de Diane Fourdrignier, avec Stéphanie Blanchoud et Laurent Capelluto. Émilie Gäbele À la Foire du livre 2023 Le temps qu'il faut à un bébé girafe pour se tenir debout, c'est quarante-cinq minutes. Le même temps que celui, réglementaire, des visites au parloir d'une prison. Louise le sait, elle y vient chaque semaine pour rencontrer sa mère. Contrairement à son frère Simon qui était présent au moment des faits et reste cloîtré chez lui depuis l'arrestation. Ce drame familial, lourd à porter, est écrit comme une partition en trois mouvements : la parole de Louise pour le premier, celle de Simon pour le deuxième, et le silence pour le troisième. Un silence meublé par la musique de Vivaldi en lieu et place de la parole de la mère…

À cheval sur le dos des oiseaux

Elle s'appelle Carine Bielen. Le soir, elle boit un petit…