Engorgements, dégorgements (3 suites)


RÉSUMÉ

Un recueil à savourer lentement, à déguster pour goûter sa teneur en amertume, en fatalisme et en révolte aussi. Et puis cette violence sourde des vers de Tristan Sautier. Chaque mot est pesé avec son poids de lucidité désespérée. Un texte qui dit la solitude autant qu’une rage de vivre. Un rugissement. Les illustrations de Laurence Skivée, tout en finesse, rehaussent le recueil dans un dialogue qui ravit le regard. Un petit bijou.


À PROPOS DE L'AUTEUR
Laurence Skivée
Autrice de Engorgements, dégorgements (3 suites)
Laurence Skivée (Liège, 1973) artiste et autrice, vit et travaille à Bruxelles. Après des études en photographie à Saint-Luc (Liège) puis en pratiques artistiques à l’École de recherche graphique (Bruxelles), sa place est désormais tournée vers l’écriture. Elle a publié à La Lettre volée Je m’emballe (2013), tenue d’un journal à l’occasion d’une création plastique, puis deux récits L’air est différent (2018) et Le laveur de vitres (2022). Os cuillère (2024) est son premier recueil de poésie. Elle a aussi publié à L’Âne qui butine En avant ! (2016), Diaphane s’installe et Piétons traversez (2021).
Tristan Sautier
Auteur de Engorgements, dégorgements (3 suites)
1966 : Naissance, le 21 décembre à Montegnée (Liège). 1981-1986 : Premières lectures. Peu à peu, sa vie ne se séparera plus de la littérature : Rimbaud, Corbière. Vit difficilement. Ne trouve pas de place et encore moins sa place. Décide qu’il écrira. 1986-1990 : Lectures décisives : Céline, Dylan Thomas, Faulkner, Joyce, Artaud, Blanchot, Nietzsche. Difficultés, toujours. Passage à l’Université (philologie romane, philosophie), qu’il quittera bien vite par dégoût. Découverte picturale, peut-être la seule : James Ensor. Croit de moins en moins à la réalité et à soi. Commence à écrire. 1990-1992 : A l’impression d’être partiellement «sauvé» par la lecture de Char. Désormais, paix dans le désespoir. Attend. Découverte de l’œuvre de Pierre Guyotat. Est objecteur de conscience et travaille à ce titre dans le collectif des éditions L’Arbre à paroles, à Amay. Objecteur non par idéal moral mais par dégoût des uniformes et casernes. Premiers contacts avec le monde littéraire: dégoût aussi, car ce monde ressemble trop à celui que l’on veut fuir en écrivant. Rencontre de sa future compagne, la poète Marie-Claire Verdure, qu’il suivra à Arlon, où il habite aujourd’hui. Commence à publier. 1992-1994 : Écrit des poèmes et de la critique. Collabore à différentes revues. Dernier bouleversement littéraire en date : la lecture de Jude Stéfan. Écrira sur lui. Écrira aussi sur Artaud. 1995 : Toute biographie est imaginaire, tout imaginaire affabulation. Vérité? Avec Michaux, alors : Partir. De toute façon partir. Le long couteau du flot de l’eau arrêtera la parole.
  • Attouchements d'une écartelée, L'Arbre à paroles, 1991. Coll. « Buisson ardent ».
  • D'une rive en feu, La Bartavelle, 1992.
  • Des serments qu'on adresse à la nuit, avec Marie-Claire Verdure, L'Arbre à paroles, 1993.
  • Ode pour rire à Charles Bukowski, Tétras Lyre, 1995.
  • Le piège du sacré, essai, avec André Miguel, L'Arbre à paroles, 1996.
  • Le temps interdit, Le Cormier, 1996.
  • Claire Venise, L'Arbre à paroles, 2000.
  • Lettres brûlées à l'amoureuse, Vallongues, 2000.
  • L'Avant-critique (notes et entretiens 1991-1996) suivi de Sur Salah Stétié, L'Arbre à paroles, 2000.
  • Cinq petites odes, Le Taillis Pré, 2003.
  • Reliefs (l'avant-critique 2), L'Arbre à paroles, 2006.
  • En terre étrangère, avec Marie-Claire Verdure, L'Arbre à paroles, 2007.
  • Ressacs (1999-2005), Éditions À bouche perdue, 2010. Collection « Sépia ».
  • Killed by death, Le Coudrier, 2013. Illustrations de Joëlle Aubevert.


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Comment dégorger une langue engorgée, comment acérer le dessin, comment vivre-écrire-dessiner sur un fil ? Le dialogue entre les imaginaires de Tristan Sautier (poèmes) et de Laurence Skivée (dessins) délivre un chant rythmé en trois suites où le verbe cherche les zones où s’ébattent les loups. Au visage d’une société qui égorge celle et ceux qui ne rentrent pas dans le rang, Tristan Sautier lance ses meutes de poèmes rock, en frère de Harry Haller, le loup des steppes de Hermann Hesse. Le principe d’économie qui enserre ce recueil, ce livre d’artiste relève d’un principe plus haut, celui de la survie. Une survie en milieu hostile, traduite dans une langue ramassée, aiguisée qui creuse les infra-zones de l’existence, le goût de blues et les…


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