« À mes yeux, l’Ardenne n’est qu’un prétexte pour évoquer une certaine province dans ce qu’elle a d’universel. Plus précisément, ces chroniques devaient, dans mon esprit, répondre au voeu de Jules Renard : « Un livre moderne sur la campagne. » On y trouvera des évocations de paysages, des portraits, des saynètes, des souvenirs, des fictions : il s’agissait de poser un regard, et d’écrire sur le mode de la drôlerie, de la tendresse et de la poésie. »
Auteur de En province
Alain Bertrand (1958-2014) est né à Gand de parents ardennais installés à Bruxelles. Il a enseigné le français à Bastogne où il a vécu une trentaine d’années. Auteur de chroniques, d’essais (particulièrement sur Simenon) et de romans marqués par une écriture à la fois exigeante et ironique, il s’est plu à illustrer dans plusieurs de ses livres une (in)certaine belgitude (La Lumière des Polders, Arléa ; En province, Le Castor Astral ; Une si jolie fermette, Finitude).
Les influences anglo-saxonnes sur les lettres françaises de 1850 à 1880
À propos du livre Cette étude voudrait retracer l'action générale des influences anglo-saxonnes sur nos Lettres françaises de Belgique, de 1850 à 1880. L'Angleterre victorienne resplendit alors; les États-Unis conquièrent leur rang, imposent leur génie ; notre littérature, elle, malgré Van Hasselt, de Coster, Pirmez, semble marquer à peine sur la carte du Réalisme international. Il semble même que des temps ingrats soient revenus pour l'art, après ces années de 1815 à 1850, dont M. Gustave Chartier, dans Le Mouvement romantique en Belgique, a entrepris de révéler tout l'intérêt, montrant le dynamisme des influences étrangères et, parmi elles, des anglo-saxonnes. C'est le destin de ces dernières que nous suivons au cours des trois décades qui nous séparent encore de la Jeune-Belgique. Nous tenterons de dire leur sens dans sa plénitude, tel que nous le démêlons de l'écheveau cosmopolite et comme nous l'a livré l'analyse d'une vie intellectuelle, où littérature, philosophie et politique…