En faisant du thème de l’empathie le cœur de ce neuvième numéro de Projections, nous avions conscience de ne pas faire dans l’originalité. Il s’agissait plutôt de s’emparer d’un sujet dans l’air du temps.
En 2009, l’essayiste Jeremy Rifkin décrivait l’émergence d’une « civilisation empathique » dans un monde en crise. Moins d’un an plus tard, le primatologue Frans de Waal lui emboîtait le pas avec L’âge de l’empathie, appelant à faire de la nature la source d’inspiration susceptible de mener à des modes de socialisation plus « bienveillants » et d’instituer à terme, a kinder society. Outre les « besoins intellectuels » de l’époque, ce regain d’intérêt pour l’empathie s’explique également par la découverte, en neurosciences, des neurones miroirs, nous rendant capables, à l’instar d’autres espèces, de ressentir et d’expérimenter des situations vécues par autrui comme si elles l’étaient par nous-mêmes.
Cette avancée fondamentale ne fait certes…
Le dossier de presse annonce un « roman noir », un « policier haletant », un « scénario original » arcbouté à « un morceau de musique » et « à une partie d’échecs…