L’être et la création furent deux sujets majeurs dans la pensée et l’œuvre du poète François Jacqmin. Inédits ou tirés de catalogues, les nombreux textes ici rassemblés pour la première fois témoignent des lignes de force de cette réflexion constante, de sa sensibilité toujours critique à l’égard des arts plastiques et des amitiés qui ont pu le lier aux artistes. Les écrits sur l’art et les artistes de Jacqmin sont, au même titre que ses poèmes, « l’œuvre d’un regard ».
Auteur de Écrits sur l’art et les artistes (1954-1991)
Sur la couverture, un aphorisme peint, lettres noires sur fond rouge, de et par François Jacqmin : « Pourvu qu’il n’arrive Rien ». Ce grand Rien, que pouvait-il représenter pour le poète des Saisons et du Domino gris ? On songe à « la Catastrophe », qui hantait les pages du seul roman de Christian Dotremont, La pierre et l’oreiller. Mais chez Jacqmin, qui n’a cessé de creuser par l’écriture ce puits sans fond qu’est la notion même d’exister, ce grand Rien reste un mystère. Les écrits publiés, inédits ou ébauchés de Jacqmin, déposés et inventoriés aux Archives et Musée de la Littérature (AML), font désormais l’objet d’une volonté de publication intégrale. C’est ainsi qu’après un premier…
L’ivresse artiste. Double portrait : Gustave Flaubert, Charles Baudelaire
À l’occasion de l’anniversaire des 200 ans de la naissance de ces deux géants de la littérature française, sinon universelle. Ils demeurent plus actuels que jamais…Baudelaire et Flaubert : sous forme de « double portrait » autour de leur œuvre comme de leur vie, ce livre nous offre une lecture croisée (sur les plans littéraire, poétique, philosophique, psychologique, artistique, sociologique, politique...), une étude comparée de leurs nombreux points communs, sinon de ce qui les lie intellectuellement… Baudelaire et Flaubert : sous forme de « double portrait » autour de leur œuvre comme de leur vie, ce livre nous offre une lecture croisée (sur les plans littéraire, poétique, philosophique, psychologique, artistique, sociologique, politique...), une étude comparée de leurs nombreux points communs, sinon de ce qui les lie intellectuellement. Parmi ces points : leur scepticisme philosophique (Montaigne, La Boétie...) et leur pessimisme existentiel (Schopenhauer, Nietzsche…), leur rapport critique avec le romantisme (même s’ils apprécient tout particulièrement Byron, Goethe et Chateaubriand), leur vision politique et sociale (rebelle, anti-bourgeoise et anticonformiste, voire « anti-démocratique », par leur côté « conservateur » et même « élitiste »), leur procès pour outrage aux mœurs (Les Fleurs du Mal et Madame Bovary, publiés la même année, en 1857), leur réflexion critique concernant la religion (leur anticléricalisme, bien que tous deux catholiques), leur relation à la fois conflictuelle et passionnée avec leur mère (Flaubert, à ce propos, a rencontré, lors d’un dîner, celle de Baudelaire, Madame Aupick, veuve du détesté Général), leur vision du rapport amoureux, leurs multiples et féconds échanges épistolaires, leur conception de l’art et même certaines « critiques d’art » (dont un élogieux article de Baudelaire, dans une revue appelée « L’Artiste », consacré à Madame Bovary, alors cloué au pilori), leur culte du beau (dans l’écriture, le style et la recherche de perfection formelle), leur dandysme (l’aspect théorique, dans un texte tel que Le Peintre de la vie moderne, chez Baudelaire, et l’aspect pratique, chez certains héros des romans, comme L’Éducation sentimentale ou Salammbô, de Flaubert). Ainsi, ce livre original, sérieux, riche et rigoureux à la fois, s’avère fascinant à plus d’un titre. Il paraît, en 2021, à l’occasion de l’anniversaire des 200 ans de la naissance de ces deux géants de la littérature…
Pierre Hubermont : écrivain prolétarien, de l’ascension à la chute
Né dans le Borinage en 1903, Joseph Jumeau est connu comme écrivain sous le nom de Pierre…