Écrit sous l’eau est une suite de proses brèves au croisement de la poésie et de la narration, où l’on retrouve toute la puissance d’évocation du romancier Jacques Richard (la Femme qui chante, la Course, éd. Onlit).
Où sommes-nous ? Dans des lieux et un temps indéterminés, où la mer, les corps, les chemins et le ciel incertains, l’opacité du jour et la nuit alentour pèsent cependant de tout le poids de leur présence.
Qui sont-ils ? Un je qui adresse fréquemment à un tu. Deux êtres à la dérive qui boitent de n’être pas un et s’épuisent de se chercher sans fin. Mais se trouve-t-on jamais ?
Dans le secret de la chambre, l’existence n’est pas moins pleine d’ivresses et d’abîmes que dans la forêt du monde. Car vivre, c’est danser sur le fil tendu entre l’illusion de ce que nous croyons être et le péril de la réalité, dans la chair d’une langue que Jacques Richard fait parler pour nous, même et surtout quand il dit je.
Auteur de Écrit sous l’eau
C’est peut-être parce qu’il a été Écrit sous l’eau qu’il donne l’impression d’une lecture-apnée. Chacune des proses composant le recueil de Jacques Richard se présente comme une micro-plongée dans un bain d’étrangeté et de fluidité. L’on y progresse en brasses prudentes et curieuses, avec la sensation de ne pouvoir garder le cap à cause de mouvements ondins surprenants. Le mieux est sans doute de se laisser porter, sans chercher à retenir ni se faire retenir, en acceptant la caresse du flux langagier et le mystère des fonds sous-scripturaux.Dans un espace-temps sans contours précis, un narrateur s’adresse avec émoi, désarroi, envie et trouble, à lui-même et à un Tu. Ce dernier, être désiré, rit beaucoup…
Tout commence sans crier gare, par une attente longue de promesses. Neuf mois dans la pénombre…