Double vie, Double vue

RÉSUMÉ

De l’œuvre des grands maîtres au thème emblématique des jumeaux, traité par une nuée d’opérateurs aussi célèbres que Diane Arbus, Louise Dahl-Wolfe, Jacques-Henri Lartigue ou Harvey Stein, c’est à une vaste réflexion sur l’identité, la différence et la similitude, la ressemblance et la dissemblance, l’imposture et le faux semblant, que convie « Double vie, double vue ».

Le visage, mis à l’épreuve de lui-même, de toutes les façons, confirme à quel point le jeu des sosies, la question du duplicata, de la figure dédoublée, de l’exemplaire multiple (de soi), sont des notions photographiques essentielles que mettent à mal les manipulations d’identités par image numérique réalisées par Aziz + Cucher, Van Lawick et Müller ou Keith Cottingham dans ses Fictitious portraits.

Sans oublier ceux qui opèrent en couple et créent de concert, sur une multitude de registres, pour qui il n’y a pas d’œuvre individuelle, tels les Starn Twins (autres jumeaux), et bien d’autres duos complémentaires, tous créateurs par paires, aussi indissociables que les frères Lumière au cinéma.

Rêvée comme un voyage imaginaire dans un monde double, cette exposition, présentée par la Fondation Cartier pour l’art contemporain et conçue par Patrick Roegiers, réunit 150 œuvres, souvent inédites, de 60 artistes internationaux.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Patrick Roegiers

Auteur de Double vie, Double vue

Patrick Roegiers est un écrivain belge, né à Ixelles le 22 septembre 1947. Homme de théâtre, il est l'auteur d’une trentaine de livres, parmi lesquels on compte une dizaine de romans, ainsi que de nombreux ouvrages sur la photographie, sans oublier des recueils de poèmes. En 1983, il s'installe à Paris, deux ans après la suppression brutale, "...sans appel et sans soutien..." de son théâtre. (Le Théâtre Provisoire)
  • Lewis Carroll, dessinateur et photographe, éditions Complexe, 1982.
  • Beau regard, Le Seuil, 1990.
  • L'horloge universelle, Le Seuil, 1992.
  • Hémisphère Nord, Le Seuil, 1995 (Prix Victor Rossel en 1996)
  • La géométrie des sentiments, Le Seuil, 1998.
  • L'occuliste noyé, Le Seuil, 2001.
  • Tripp, Le Seuil, 2002.
  • Le mal du pays, autobiographie de la Belgique, Le Seuil, 2003.
  • La Belgique. Le roman d'un pays, Gallimard, 2005.
  • Le cousin de Fragonard, Le Seuil, 2005. Prix de la Société des Gens de Lettres.
  • La spectaculaire histoire des rois des Belges, Perrin, 2007.
  • La nuit du monde, Seuil, 2010.
  • Le bonheur des Belges, Grasset, 2012.
 

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Avant toute chose

«  Chaque couche d’impression reflète une variation dans la texture, la couleur ou la profondeur, évoquant les modulations d’un son à travers le temps et l’espace. Cette approche crée une analogie visuelle et sensible entre l’invisible du son et sa transcription graphique tangible. Ainsi, je transforme les sons, habituellement perçus comme immatériels et fugaces, en éléments concrets et perceptibles, traduisant l’évolution et les nuances d’un paysage sonore par un travail d’impression et de gravure.  » Telle est la démarche adoptée par Éléonore Scardoni pour ses Fragments d’écoute offerts aux regards . Réalisées entre 2022 et 2024, les œuvres transcodent des perceptions auditives recueillies dans des jardins (celui d’Etterbeek, des éditions CotCotCot, de Camille Lemonnier), des parcs (de Forest, Léopold, Duden), du vallon du Meylemeersch, du marais Wiels, de l’avenue Wielemans Ceuppens et de la fenêtre de sa chambre. Ces lieux bruxellois en légère périphérie (Forest, Anderlecht, Uccle, Saint-Gilles, Etterbeek, Ixelles) recèlent une précieuse biodiversité, inspirante. Pluie qui tambourine, perruches veuves qui s’agitent, tourterelles turques et pigeons bisets qui dialoguent, mésange charbonnière qui salue le matin, grimpereaux des jardins qui cherchent leur nourriture, chardonnerets élégants qui s’enorgueillissent de leur beauté, ouettes d’Égypte qui se prélassent sur l’eau, corneilles qui battent le rythme des travaux du voisin, multitude d’oiseaux qui tiennent conférence, train qui passe. Autant d’atmosphères acoustiques d’écosystèmes urbains que Scardoni a sensiblement, consciencieusement, recensées dans des linogravures ondulantes et colorées, et deux dessins à la mine.Verlaine, dans son Art poétique , annonçait en incipit : «  De la musique avant toute chose.  » Carl Norac , incorporant cette affirmation, a pénétré les sonogrammes de Scardoni pour les accompagner de ses explorations poétiques. Sa composition suit une partition en moments : un début, sept entrées en musique, un milieu, sept entrées en paysage, une fin. Le mouvement s’esquisse linéairement dans sa progression (croissante puis décroissante), mais se dissout dans sa concrétisation : les temps marqués se distendent dans un non-espace-temps et apparaissent comme des touches couleur textuelle parfaisant les illustrations à l’honneur. Dans les notes de Norac, il est question, entre autres, de cellules, de vagues, de chemins, de nuages, d’élytres, de coton, de fleurs, de voiles, d’instruments, de danse, de cailloux, de lunes, de nénuphars, de flaques. De silence. D’horizons. Ce qui unit les deux artistes ici, c’est une manière d’être au monde. « Entrer dans », en conscience et humilité, en sensitivité et réceptivité ; s’affranchir des cadres attendus ; (s’) interroger, (se) rencontrer, (s’)absorber, (se) proposer. Avant toute chose . Samia Hammami Plus d’information a poésie, la gravure, deux pratiques artistiques se retrouvent dans ce carnet et creusent un sillon ensemble pour rejoindre la musique. Celle de L'Art poétique de Verlaine, celle des marais et des parcs, celle des oiseaux qui les habitent. Une exploration fascinante qui propose d’aborder l’existence par les sons et par les paysages qu’ils évoquent, en…

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