De l’œuvre des grands maîtres au thème emblématique des jumeaux, traité par une nuée d’opérateurs aussi célèbres que Diane Arbus, Louise Dahl-Wolfe, Jacques-Henri Lartigue ou Harvey Stein, c’est à une vaste réflexion sur l’identité, la différence et la similitude, la ressemblance et la dissemblance, l’imposture et le faux semblant, que convie « Double vie, double vue ».
Le visage, mis à l’épreuve de lui-même, de toutes les façons, confirme à quel point le jeu des sosies, la question du duplicata, de la figure dédoublée, de l’exemplaire multiple (de soi), sont des notions photographiques essentielles que mettent à mal les manipulations d’identités par image numérique réalisées par Aziz + Cucher, Van Lawick et Müller ou Keith Cottingham dans ses Fictitious portraits.
Sans oublier ceux qui opèrent en couple et créent de concert, sur une multitude de registres, pour qui il n’y a pas d’œuvre individuelle, tels les Starn Twins (autres jumeaux), et bien d’autres duos complémentaires, tous créateurs par paires, aussi indissociables que les frères Lumière au cinéma.
Rêvée comme un voyage imaginaire dans un monde double, cette exposition, présentée par la Fondation Cartier pour l’art contemporain et conçue par Patrick Roegiers, réunit 150 œuvres, souvent inédites, de 60 artistes internationaux.
Auteur de Double vie, Double vue
La naissance en direct d'un personnage d'album au creux d'une vraie main photographiée, figurant celle…