Rose Hanon raconte le quotidien d’une jeune enseignante, envoyée sans viatique dans une école où, actrice, elle n’aime pas la pièce que le système lui fait jouer.
Je pensais : enseigner, c’est changer le monde.
C’était avant que je ne me découvre artiste, prestidigitateur de formation, par nécessité dompteur de lions, funambule ou clown. Ma classe a pris des allures de cirque, j’allais dire les pop-corn en moins, mais même pas : tout y est. Le numéro est rodé, l’illusion parfaite.
Et, telle la boule à paillettes de l’équilibriste, le monde tourne et tournera demain, juste comme il doit tourner.
Pour les siècles des siècles.
Amen.
… De quelles démissions parle-t-on finalement ? Idéologiquement, celle de la représentation de l’enseignant en « chien de garde » (P. Nizan) ; concrètement celle de cette jeune enseignante, envoyée sans viatique dans une école où actrice, elle n’aime pas la pièce que le système lui fait jouer. Politiquement, celle de l’institution éducative qui a renoncé à diffuser les connaissances pour réduire les inégalités.
(Extrait de la préface de Jean-Maurice Rosier, professeur à l’Université libre de Bruxelles)
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