« Un couteau se lève dès que tu écris ». Le ton grave, pessimiste des premiers poèmes cède à l’évocation de courts bonheurs, ceux du matin, du chant des oiseaux, des collines, du soleil confident, des fleuves, de la mer. Philippe Mathy n’est pas seulement spectateur de la vie qui passe, il en arrache des poèmes qu’il « dépose sur une page en espérant qu’elle brûle ».
Constitué de sept sections, chiffre symbolique s’il en est, présent dans de nombreuses cultures, désignant l’absolu, la totalité, l’émergence d’un monde nouveau et l’union des contraires, le présent recueil de Philippe Mathy, rehaussé de gouaches sur papier du peintre André Ruelle (Charleroi, 1949), s’inscrit dans l’esthétique habituelle du poète, avec toutefois une tonalité plus noire, plus dramatique pour les poèmes écrits pendant une résidence d’écrivain à Verdun ainsi que pour ceux de Jours de cendre. Dans le vent pourpre ; Dehors, mains ouvertes ; Rive de Loire et Belle-Ile s’offrent comme des suites renouant avec une méditation sur la beauté de la nature, méditation non dénuée de gravité,…
Un recueil de poèmes sur Fougerolles et sa région, la Franche-Comté, qui raconte l'industrialisation…
Il est des livres dont on ne dissocie pas, une fois la lecture achevée, la poésie…