D’abord le souffle

RÉSUMÉ

De l’indicible / on entend juste le faible ressac / qui déplace un peu de sable / vers le liseré des mémoires

À PROPOS DE L'AUTEUR
Anne-Marielle Wilwerth

Auteur de D’abord le souffle

Peintre et poète, Anne-Marielle Wilwerth est originaire de Spa, elle habite Nivelles. Elle savoure le silence et se sent particulièrement bien au bord de l’eau… Sa poésie tend à l’essentiel : très peu de mots lui suffisent pour exprimer sa sensibilité. Sa peinture ressemble à ses poèmes !
Petits tableaux abstraits, généralement carrés, où règnent équilibre, harmonie et originalité … Écrire, pour elle, c’est voyager dans l’indicible, fixer le fugace, saisir au vol les émotions. Peindre n’est autre que jouer avec les matières, les reliefs et les couleurs. Le plaisir aussi de choisir minutieusement les objets qu’elle intègre parfois à ses réalisations … Elle est passionnée aussi de photos dans lesquelles on retrouve souvent la même abstraction que dans ses peintures. Source : Bergère du silence (www.bergeredusilence.be)
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Pour la troisième fois, Le Taillis Pré accueille au sein de sa collection un recueil de poèmes signé Anne-Marielle Wilwerth. Après avoir publié Ce que le bleu ne sait pas de fragile (2019) et Les miroirs du désordre (2021), la maison d’édition ouvre sa porte à une injonction de la poétesse : D’abord le souffle.S’y déploie une pratique de la poésie brève (une succession de quatrains) où le lecteur fidèle aura plaisir à retrouver la fulgurance et la profondeur des images que propose la poésie d’Anne-Marielle Wilwerth. Dans D’abord le souffle, ces images sont au cœur d’un mouvement double : d’une part elles sont des objets consommables à la lecture ; d’autre part elles alimentent…


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Agir en Antigone

Entrouvrir le recueil Agir en Antigone des Midis de la Poésie, c’est se frotter à un matériau inattendu, celui d’une inspirante poésie brute, collective, plurielle, de thèmes comme de plumes, et révélatrice de limites à déplacer. Agir en Antigone entremêle divers ateliers d’écriture poétique organisés par la prolifique asbl bruxelloise Les Midis de la Poésie – chapeautée par Mélanie Godin – qui n’a de cesse de visibiliser ce qui a été écrit et ce qui s’écrit, ricochant d’interrogation en déclenchement poétique, de finitude (conférences, conversations, lectures-spectacles) à premier éclat poétique (#Poesielab prolonge les thématiques abordées lors des diverses rencontres via de lumineux ateliers d’écriture qui se déroulent également en ligne 1 ). Ce recueil de poèmes éclectique, publié en octobre 2020 propose une « poésie collective » rassembleuse de « forces individuelles » aux antipodes d’« (…) une époque où l’appel à être solidaire ne concerne que des proches à garder à distance, pas des distants qui voudraient se rapprocher » (Aliette Griz, coordinatrice du #Poesielab). L’agencement des poèmes se fait d’ailleurs le miroir du cheminement de l’individuel au collectif : si les ateliers d’écriture sont d’abord  adroitement mélangés – exhortant les lecteur.rices.s à se figurer une constellation thématique –, ils finissent par parfois se juxtaposer : les plumes, qui ont été secouées et déposées à divers endroits, se redisposent et révèlent les liens qu’elles ont tissés entre elles.  L’écriture est sur le bout de la plume de celui ou celle qui tend l’oreille et c’est ce que ce recueil imprime dans l’esprit, révélant une « poésie possible » pour toutes et tous, dans les joyeuses fluctuations de l’instantané. Comment ne pas songer alors au célèbre message du tract publicitaire surréaliste indiquant que « le surréalisme est à la portée de tous les inconscients » ? D’ailleurs, deux poèmes d’ Agir en Antigone sont poreux et appellent à être complétés, tels des textes à trous, comme chez Nougé (dans L’Expérience continue ) ou Breton ( Manifeste du surréalisme ). Il y sera, entre autres, question (et ça ne peut qu’être réjouissant) de lune (quand on l’oublie et quand on la retrouve), de métiers (dont celui, souvent mis de côté, de nourrisseur de moustiques), de naissances (celles, respectivement, d’un escargot, de Dieu, d’un fleuve ou encore de la Terre), d’équité (même lorsque des frites sont en jeu), d’insertion d’étoiles rebelles (baliseuses de chemins de traverse) « dans le texte écrit depuis toujours par et pour les hommes », de l’importance pour Serge l’écureuil à apprendre à dire non, de choses « à moitié », de connivence entre le soleil et le regard, de « ce qu’il faut pour être artiste » (à savoir posséder, par exemple, un traité de l’absurde, quelques croyances ésotériques et un esprit de synthèse). Alors pourquoi Agir en Antigone ? L’étymologie d’ Antigone – « qui s’oppose à l’origine » – signe et ordonne la constellation mentale dessinée au fil des pages : si la sœur d’Étéocle et de Polynice agit au nom des lois non écrites, les ouvreur.euse.s de poésie de ce recueil parlent « des limites qu’iels aimeraient déplacer ». Et ce déplacement a parfois lieu d’un poème à l’autre : alors que l’un inscrit le poète dans la nuit (celui qui « jardine ses soirs et puis ses nuits » est « protégé de l’ennui en vertu du contemplé », gravit des montagnes, résiste, « oublie pourquoi il se demande et se demande encore »), l’autre le dépose au seuil du jour :  Poète ? C’est d’abord s’émerveiller Non, d’abord émerger Et déjà s’émerveiller. S’émergéveiller Simplement, Agir en Antigone donne corps aux sensibilités de tout âge, naissantes ou déliées, et invite les lecteur.rice.s…