À PROPOS DES AUTEURS
Gihef (Jean-François Baudot)

Auteur de Crotales 2

Gihef est né en Belgique, le même jour que Quentin Tarantino, à 10 ans près, le 27 mars 1974. Il passe une partie de son enfance en Belgique, puis dans le sud de la France où il demeure jusqu’à ses 18 ans. Il s’intéresse très vite au dessin, plus particulièrement à la narration par l’image. C’est ainsi qu’il devient très rapidement féru de cinéma et englouti des centaines de films durant son adolescence. Plus que le dessin en lui-même, ce qui l’intéresse en bande-dessinée, c’est la mise en scène. A son retour en Belgique, après une brève et infructueuse tentative de monter un groupe de rock, il décide de se consacrer corps et âme à la BD. Mais la route est longue et parsemée d’embûches. Tandis qu’il vivote de petits boulots alimentaires, il bénéficie des conseils de quelques dessinateurs comme Dupa ou Bédu, puis vint la rencontre décisive avec celui qui allait devenir son ami et « mentor » : Eric Lenaerts. Grâce à ce dernier, Gihef s’oriente plutôt vers le dessin réaliste et fait d’énormes progrès en peu de temps. En 2001, il signe son premier album chez Nucléa, avec Jean-Christophe Derien. Vents d’Ouest lui présente ensuite Joël Callède avec lequel il signe « Enchaînés ». L’alchimie fonctionne bien, et ils décident de continuer l’aventure chez Dupuis avec une nouvelle série : Haute-Sécurité. Il privilégie un découpage cinématographique, préférant puiser son inspiration dans les films de ses réalisateurs préférés que dans des bd. L’influence de différents médias est toujours plus enrichissante que celle d’un seul. Il est également passionné de musique et ne travaille qu’accompagné de ses disques favoris en guise de bande sonore. Ses principales influences sont : les comics (Tim Bradstreet, Michael Lark, Gary Frank) et le cinéma (Quentin Tarantino, David Fincher, David Lynch). Texte et photo © Dupuis
Renaud Denauw

Illustrateur de Crotales 2

Né à Mouscron (Belgique) le 28 novembre 1936, Renaud (Denauw) a fait ses classes à l’Institut Saint-Luc de Tournai. Nanti d’un diplôme en publicité-lithographie, il s’oriente rapidement vers la communication. Pour les éditions Arédit, il met en images quelques romans parus à l’origine au Fleuve Noir («La Louve de Saint-Aube», etc…) et crée sa première héroïne Miss Pamela Waps, alias «La Guêpe» ! En 1975, il décide d’entreprendre une carrière de dessinateur de BD. Pour l’hebdomadaire «Spirou», il dessine d’abord la série «Aymone» scénarisée par J.M. Brouyère, puis les aventures de «Myrtille, Vidpoche et Cabochard» imaginées par Mitteï. En 1980, pour le journal «Tintin», il réalise «Brelan de Dames», une série d’espionnage semi-réaliste écrite par J.L. Vernal et poursuivie par J. Dufaux. Pour le même journal des 7 à 77 ans, il conçoit et met en cases les gags d’un charmant trio d’enfants, «Platon, Torloche et Coquinette». En 1987, désirant changer de registre et adopter un graphisme réaliste, il retrouve le scénariste J. Dufaux et, avec lui, il crée «Jessica Blandy», une série directement éditée en albums chez Novédi, puis chez Dupuis. En 1988, devenu son scénariste attitré, J. Dufaux écrit pour lui «Les Enfants de la Salamandre» (Dargaud et Novédi). À partir de 1991, tous deux publient «Santiag» chez Glénat. Considéré comme l’un des meilleurs dessinateurs réalistes, Renaud s’est vu décerner plusieurs prix. En Suisse, le Jury du festival de Sierre l’a honoré d’un Prix spécial (1989). Son œuvre a également été primée en France, aux festivals d’Hyères (1992), de Lille (1994) et de Maison-Laffite (1996). Avec la sortie du tome 1 de «Venus H.», un sulfureux thriller édité par Dargaud, 2005 marque une nouvelle étape pour le duo d’auteurs best-sellers que forment Renaud et Dufaux. Texte et photo © Dargaud

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Klimt

Vienne, 1907. Le peintre Gustav Klimt rend visite aux époux Bloch-Bauer. Ferdinand demande alors à Gustav de réaliser le portrait de sa femme, Adèle ; requête entraînant un flashback. Six ans auparavant, alors que Klimt essuyait des critiques acerbes au sujet de son œuvre La Médecine , il a rencontré ce couple, admirateur de son génie et dont la femme l’a prié de lui ouvrir les portes de son atelier. Au même moment, l’artiste recevait en rêve l’inspiration pour son prochain tableau. C’est par ce prisme que l’on entre dans l’univers de l’artiste : son atelier, ses modèles, sa mère, sa compagne, Émilie, mais aussi ses rêves, ses angoisses, ses sources d’inspiration en somme. L’histoire narrée en bande dessinée par Cornette et Marc-Renier est une tranche de vie, prétexte à l’évocation du peintre, de son style, de son époque et de l’avant-gardisme dont il y faisait preuve. L’idée est en effet plus de mettre en avant ses particularités que de réaliser sa biographie. Le récit est assez simple et aurait peu d’intérêt sans l’aspect « inspiré de faits réels », mais n’en est pas moins cohérent et bien rythmé.Les dessins sont soigneusement détaillés. Le rendu est classique, avec un crayonné assez fort accentuant les sujets principaux. Les travaux de Klimt évoqués sont réinterprétés plutôt que cités et le résultat est réussi et efficace : le redesign des œuvres permet une intégration fluide dans les cases tout en invitant à les découvrir sous un angle neuf.Le récit principal est suivi d’un court cahier didactique sur Gustav Klimt. Il complète la bande dessinée en développant quelques sujets qu’elle évoque. On y voit notamment des reproductions des œuvres évoquées dans l’album. Ainsi, le lecteur a à portée de main de quoi satisfaire sa curiosité, titillée par l’histoire racontée en images et phylactères.La bande dessinée Klimt est une introduction sympathique à l’œuvre de l’artiste. Les connaisseurs n’apprendront probablement pas grand-chose, là où les néophytes apprécieront l’accessibilité du propos et les informations proposées en fin d’ouvrage. Les visuels soignés plairont aux amateurs de bande dessinée traditionnelle, alors que l’histoire…