Coupable de haute traduction

[La Boue, par Christos Armando Gezos, 216 pages, traduit du grec par Clara Nizzoli, éd. MF, coll. Inventions, octobre 2023] Si les bons mots font les bons amis, leur justesse est toute relative. Et comme peu de mots valent, la traduction est compilation d’aventures dont on expose les joies et les peines.

La Boue est un texte dans lequel on s’embourbe, dans le fond et dans la forme, qui épouse la pensée confuse, sinueuse, du narrateur qui crache ses 200 pages en quelque sorte d’une traite, presque sans ponctuation, avec très peu de points, et où ses souvenirs se mélangent sans virgule ni prévenir, avec les éléments les plus triviaux de son présent, un peu comme ça shampoing avec une concentration plus élevée en kératine et un composant révolutionnaire qui renforce les pointes et apporte une brillance qui dure jusqu’à deux fois plus longtemps ; à louer ; chocolat nouvelle saveur avocat procure en même temps une haleine fraîche ; diplômé en mathématiques…

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À propos du livre La contrefaçon belge des livres à l'époque romantique est quasiment inconnue. Née au lendemain de la séparation de la Belgique d'avec la France et de son rattachement à la Hollande, poursuivie après l'indépendance belge conquise à la suite de la révolution de 1830, cette industrie colossale, parfaitement licite en raison des législations nationales et internationales d'alors, eut à son actif, sans que leurs auteurs ou leurs ayants droit pussent s'y opposer, la reproduction, la traduction, l'adaptation des ouvrages étrangers, principalement français, qu'ils fussent littéraires, religieux, scientifiques, artistiques, politiques, historiques, militaires, musicaux, ou qu'ils traitassent de cuisine, de jeux de société, de typographie, d'archéologie, etc. Ce sont toutes les facettes de la «contrefaçon» belge que recense ce livre, divisé en une introduction, vingt chapitres abondamment illustrés de catalogues et de textes publicitaires d'époque, et trois annexes. Compte tenu de l'importance capitale du sujet, cet ouvrage interpellera tant le monde de la librairie que celui des bibliophiles, des bibliographes, des philologues, des économistes, des juristes, des scientifiques, des sociologues, des chercheurs, enfin : de tous ceux qui, de près ou de loin, érudits ou néophytes, s'intéressent au romantisme et à la Belgique de 1814 à 1855, lorsque ses éditions, souvent très soignées et vendues à des prix défiant toute concurrence, étaient répandues dans le monde entier et y propageaient les langues étrangères, au premier rang desquelles figure le français. L'auteur étudie depuis 1973 cet inépuisable et passionnant sujet, auquel il a déjà consacré dans le Bulletin de l'Académie royale de langue et de littérature françaises trois études. Son livre, le premier à traiter de façon globale de la contrefaçon belge, est la somme de ces années…