[La Boue, par Christos Armando Gezos, 216 pages, traduit du grec par Clara Nizzoli, éd. MF, coll. Inventions, octobre 2023] Si les bons mots font les bons amis, leur justesse est toute relative. Et comme peu de mots valent, la traduction est compilation d’aventures dont on expose les joies et les peines.
La Boue est un texte dans lequel on s’embourbe, dans le fond et dans la forme, qui épouse la pensée confuse, sinueuse, du narrateur qui crache ses 200 pages en quelque sorte d’une traite, presque sans ponctuation, avec très peu de points, et où ses souvenirs se mélangent sans virgule ni prévenir, avec les éléments les plus triviaux de son présent, un peu comme ça shampoing avec une concentration plus élevée en kératine et un composant révolutionnaire qui renforce les pointes et apporte une brillance qui dure jusqu’à deux fois plus longtemps ; à louer ; chocolat nouvelle saveur avocat procure en même temps une haleine fraîche ; diplômé en mathématiques…
Marguerite Yourcenar, le sacre du siècle
Introduction de Jacques De Decker À propos du livre (texte de l'Introduction) Deux mille trois : Yourcenar atteignait le siècle. Elle aurait été, comme…